L'augmentation du tabagisme chez les jeunes: entrevue avec la Fondation Cancer

Artikel
Publié le 26.06.2024 à 15h42 Mis à jour le 26.06.2024 à 15h42

Comment réagir à l’augmentation du taux de jeunes fumeurs ? Les députés de la Commission de la Santé ont reçu des représentants de la Fondation Cancer pour une entrevue en présence de la Ministre de la Santé Martine Deprez ce mercredi 26 juin.

En 2023, 27% des résidents au Luxembourg étaient fumeurs. Il s’agit d’un taux élevé qui se confirme depuis 2019. C’est ce que l’on peut lire dans le rapport sur le tabagisme en 2023 au Grand-Duché de la Fondation Cancer en collaboration avec le Statec.

 

Lors de l’échange en commission parlementaire, les représentants de la Fondation Cancer ont avant tout exprimé leurs inquiétudes par rapport à la consommation de tabac des jeunes. Selon les représentants de la Fondation, environ une personne sur trois parmi les jeunes entre seize et vingt-quatre ans fume. En outre, les représentants de la Fondation ont attiré l’attention des députés sur le fait que la consommation de produits comme les sachets de nicotine et les cigarettes électroniques jetables risque d’inciter davantage de jeunes à également recourir à la cigarette classique.

 

Les discussions portaient par ailleurs sur les réflexions des représentants de la Fondation Cancer concernant le projet de loi 8333 sur la lutte antitabac qui devra transposer en droit national la directive européenne 2022/2100. Ils ont dans ce contexte fait remarquer que les sachets de nicotine sont interdits en Belgique et aux Pays-Bas et que la Belgique a également banni les cigarettes électroniques jetables.

 

Deux députées se sont intéressées à une mise en relation des chiffres nationaux sur la consommation du tabac et des produits dérivés avec les chiffres d’autres pays. Selon les explications d’un représentant de la Fondation Cancer, les informations ne peuvent souvent pas être comparées directement étant donné que les échantillons utilisés pour les études diffèrent.

 

Un député de l’opposition a voulu savoir s’il était possible de réagir au lancement de nouveaux types de produits suite aux adaptations qui seront apportées au cadre légal anti-tabac. Il a partagé la réflexion que le secteur du tabac développe constamment de nouveaux produits qui peuvent potentiellement éviter des réglementations. La Ministre de la Santé Martine Deprez a confirmé qu’avec le cadre légal adapté, le gouvernement se donne en principe les moyens afin de pouvoir réagir rapidement.

 

La Ministre a de plus affirmé qu’il faut une base de données plus exhaustive sur les raisons qui poussent les jeunes à fumer. Une telle base de données pourrait par la suite être utilisée afin de développer de nouvelles pistes pour l’encadrement des jeunes.