Échange de vues avec le Premier ministre sur sa visite de travail en Hongrie

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Publié le 17.09.2024 à 15h11 Mis à jour le 17.09.2024 à 15h11

Quel format de dialogue bilatéral est adapté pour les relations avec la Hongrie, un pays souvent perçu comme eurosceptique ? Cette question était au cœur d’un échange de vues entre les membres de la Commission des Affaires étrangères et européennes et le Premier ministre Luc Frieden ce mardi 17 septembre 2024. 

Le Premier ministre Luc Frieden, Laurent Zeimet (CSV, Vice-Président de la commission parlementaire) et Sam Tanson (déi gréng)

Suite à une visite de travail du Premier ministre auprès de son homologue hongrois Viktor Orban, les membres de la sensibilité déi greng ont demandé l’organisation de cette réunion pour obtenir des explications concernant le résultat de cette visite de travail controversée ainsi que sur la communication autour de la rencontre. Une représentante de la sensibilité s’est dite « préoccupée » qu’un homme politique comme Viktor Orban puisse instrumentaliser ce genre de visite sans qu’il y ait une avancée réelle. Plusieurs membres de l’opposition ont appuyé ses propos. Si le fait de maintenir un dialogue a fait l’unanimité parmi les députés présents, certains membres de l’opposition ont expliqué privilégier des rencontres sur un terrain neutre. 

 

Luc Frieden a affirmé avoir fait le choix de ce déplacement en connaissance de cause et tout en sachant qu’il est « en désaccord sur bon nombre de sujets fondamentaux » avec son homologue hongrois. « Nous devons parler avec Viktor Orban pour éviter des blocages » a-t-il expliqué. « L’isoler complètement n’est pas une bonne approche dans la mesure où ceci rend ses positions extrêmes encore plus fortes à l’intérieur de son pays » a-t-il ajouté.

 

Le Premier ministre a informé les députés sur les sujets abordés lors de cet échange de vues bilatéral en Hongrie, comme la compétitivité de l’Union européenne, la situation en Ukraine ainsi que la migration. Luc Frieden a déclaré ne pas partager les conclusions de son homologue hongrois concernant les questions de migration ou encore le rôle européen pour soutenir l’Ukraine. Le Premier ministre a également souligné son attachement aux valeurs de l’Union européenne, une position que des représentants de l’opposition l’ont invité à faire entendre plus clairement. 

 

Luc Frieden a également attiré l’attention sur le fait qu’il avait volontairement combiné son déplacement en Hongrie avec une visite en Moldavie, pays voisin de l’Ukraine comme la Hongrie, mais dont les positions gouvernementales concernant le soutien européen sont plus proches.

 

Les députés et le Premier ministre ont mené une discussion plus générale concernant les visites et les formats d’échange possibles au sein d’une Union européenne qui compte de plus en plus de chefs de gouvernement issus de bords politiques extrêmes.

 

Quant à la migration, les contrôles des frontières allemandes ont également été abordés lors de la réunion en commission parlementaire. Luc Frieden a affirmé que seule une solution européenne était valable.