Budget 2025 de mobilité : les trois quarts des dépenses en capital destinées au rail

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Publié le 08.11.2024 à 19h34 Mis à jour le 10.11.2024 à 10h44

Que ce soient les trains, le tram, les bus, la mobilité douce, les infrastructures publiques ou encore les bâtiments de l’État, les investissements restent importants. Voici un des messages clé lors de la présentation du projet de budget 2025 pour la mobilité, les transports et les travaux publics ce vendredi 8 novembre 2024 en commission parlementaire. 

4,135 milliards d’euros sont prévus en 2025 pour la mobilité, les transports et les travaux publics, soit 13,4% du budget total de l’État. Un peu plus de la moitié de ce montant, 2,2 milliards d’euros, devrait être consacrée à la mobilité. 

 

Lors de la présentation aux députés, la Ministre Yuriko Backes a détaillé les frais d’exploitation des dépenses en capital pour le volet « mobilité » :

  • Parmi les dépenses courantes (exploitation) d’1,1 milliard d’euros le rail pèse le plus lourd (avec 54% ou 366 millions d’euros) avant le transport routier par autobus (35%). 
  • Le constat est le même pour les dépenses en capital à hauteur de 444 millions d’euros : le rail représente les trois quarts des investissements avec 372 millions d’euros prévus en 2025 contre 47 millions d’euros pour le tram. Ces investissements dans l’extension du réseau de tramway, qualifié d’« extrêmement important » par la ministre, sont chiffrés à 420 millions d’euros pour la période 2025 – 2028 (budget pluriannuel). Au total, les investissements dans les transports publics sont estimés à 2 milliards d’euros pour l’ensemble de la période. 

Dans ce contexte, un député s’est renseigné sur la pratique d’adaptation des montants pour les investissements dans le budget pluriannuel, après avoir constaté des baisses pour certains montants précis. Ces adaptations s’expliquent par des pratiques comptables, selon les responsables de différentes administrations.

Mise en service de nouvelles automotrices

Parmi les projets d’envergure du fonds du rail, Yuriko Backes a cité la construction de la nouvelle ligne entre Luxembourg et Bettembourg (fin des travaux prévue en 2028), la finalisation du pôle d’échange Howald (prévue pour 2026), la mise en service de deux nouveaux quais à la gare de Luxembourg (prévue en 2025) ou encore le pôle d’échange à Ettelbruck. La flotte des CFL est également complétée : En 2025, 16 nouvelles automotrices devraient être mises en service (après 17 en 2024) pour un coût de 222 millions d’euros. 

 

Un député a constaté une hausse du budget informatique des CFL. L’augmentation est due à une automatisation accrue ainsi qu’à une volonté d’afficher de plus en plus de données en temps réel aux utilisateurs, y compris des données transfrontalières et concernant les P+R, ont expliqué les responsables des CFL présents en commission. 

Plus d’un milliard d’euros pour les travaux publics

1,1 milliard d’euros, soit 32 millions de plus qu’en 2024, sont prévus pour les travaux publics en 2025. 

 

Parmi les dépenses courantes, l’entretien du réseau routier pèse le plus dans le budget avec 40 millions d’euros (44%). Ce sont également les Ponts et Chaussées qui sont responsables pour deux tiers des dépenses en capital (soit 79 millions d’euros) devant les bâtiments publics (33 millions d’euros). S’y ajoutent des investissements à hauteur de 365 millions d’euros réalisés par des fonds spéciaux.

Voici une liste de projets de construction prévus dans le projet de budget 2025 :
Graphique qui montre la répartition géographique des principaux projets de construction de bâtiments publics