Quel avenir pour l’agriculture bio au Luxembourg ?

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Publié le 24.04.2025 à 16h21 Mis à jour le 24.04.2025 à 16h21

Développement du bio en tant que marque, optimisation des circuits pour la transformation des produits… Plusieurs pistes pour soutenir le développement de l’agriculture biologique font partie d’une étude réalisée par « l’Institut fir Biologesch Landwirtschaft an Agrarökologie Luxemburg » (IBLA) dans le cadre du plan d’action national PAN-Bio 2025.

« Nous encourageons le secteur du bio, mais nous œuvrons aussi pour l’agriculture régulière » a tenu à préciser la Ministre de l’Agriculture Martine Hansen qui répondait aux questions des députés au sujet des ambitions du gouvernement en matière de bio lors de la réunion de la Commission de l’Agriculture de ce jeudi 24 avril. La réunion a été demandée par la sensibilité politique déi gréng dont les représentants souhaitaient poser des questions au sujet de l’étude.

 

L’étude de l’IBLA, seule entité à avoir répondu à l’appel d’offre lancé pour réaliser un état des lieux de la situation dans le secteur du bio et sur les opportunités qu’il présente, contiendrait ainsi des pistes, mais qui ne seraient pas forcément suivies telles quelles par le gouvernement, a encore affirmé Martine Hansen. 

 

5 axes pour renforcer le bio 

 

L’étude réalisée par l’ILBA s’est intéressée à six catégories de produits : les céréales et cultures arables, la viande bovine, le lait, les œufs, les légumes et les fruits. Le travail s’est appuyé sur 28 entretiens avec des experts, des questionnaires en ligne et des workshops. Le document présenté aux députés lors de la réunion évoque cinq grands axes pour renforcer et développer le secteur du bio : 

 

  • Optimiser les stratégies de communication, avec l’exemple du fait que seules 25 des 195 entreprises bio au Luxembourg sont représentées sur le site « Sou schmaacht Lëtzebuerg » de la Chambre d’Agriculture ;
  • Créer de la valeur, avec l’optimisation des circuits de transformation et de commercialisation ;
  • Renforcer la coopération, avec par exemple un encouragement de la transformation et de la commercialisation coopératives ;
  • Développer les marchés de détail, par exemple en introduisant une marque pour les produits bio régionaux ;
  • Nouer des liens dans le cadre des formations des professionnels entre les différents acteurs de la chaine de valeur et créer des réseaux pour une meilleure compréhension mutuelle.

     

Les députés se sont intéressés aux tendances du marché du bio, aux moyens pour les producteurs bio de se démarquer ou encore à la manière dont on pourrait aider les producteurs à trouver les intermédiaires dont ils ont besoin afin de transformer et de commercialiser leurs produits. Une piste évoquée a été celle d’un recensement des moyens disponibles dans la grande région et de la mise en place d’une plateforme en ligne. Um « mapping » en ce sens serait en cours avec Luxinnovation, a affirmé la Ministre. 

 

Martine Hansen a souligné que pour l’instant, cette étude devait servir d’état des lieux, mais que de nombreux travaux était encore nécessaires pour concrétiser une stratégie. Le planning en ce qui concerne les prochaines étapes du PAN-Bio serait en cours d’élaboration au sein d’un groupe interministériel avec le Ministère de l’Environnement mais la Ministre n’a pas encore annoncé de dates pour les prochaines étapes.

 

La réunion de la Commission de l’Agriculture était publique. L’intégralité de l’échange peut être regardé en replay.