Un futur basé sur la sécurité

Artikel
Publié le 28.03.2025 à 15h54 Mis à jour le 28.03.2025 à 16h02

Des menaces hybrides, d’une nouvelle architecture de sécurité en Europe, au futur des relations transatlantiques ainsi que du besoin d’une armée Européenne et de la sécurité dans la mer Baltique - voici les principaux sujets à l'ordre du jour de la Conférence interparlementaire pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) qui a réuni les députés nationaux des pays membres de l’Union Européenne (UE) et les députés européens les 24 et 25 mars 2025 à Varsovie.

Les députés des parlements nationaux se sont réunis au Sejm, la Chambre basse du Parlement polonais. ©Sejm

Szymon Holownia, Maréchal du Sejm de la République de la Pologne a ouvert la Conférence interparlementaire pour la PESC et la PSDC. Dans son discours d’ouverture le Maréchal a mis en garde les participants que l’Europe était tard à réagir à la situation de sécurité et de défense en Europe mais pas encore trop tard. Il a rappelé aux membres de la conférence que les montants que l’UE a décidé de dédier à la défense européenne ne doivent pas être considérées comme des dépenses mais comme des investissements dans le futur de l’Europe, un futur basé sur la sécurité.

 

« Le projet européen était créé pour dissuader les pays européens de se combattre. Maintenant ce projet doit être refaçonné de manière à dissuader d’autres pays à conquérir le monde. » Szymon Holownia, Maréchal du Sejm de la République de la Pologne.

Tout le monde peut contribuer à la menace par son smartphone

La première journée a vu des discussions sur les menaces hybrides, le développement d’un nouveau cadre de sécurité européen et le futur des relations transatlantiques.

Liz Braz a mis le focus sur les menaces informatiques comme les cyberattaques, la désinformation et l’interférence étrangère émanant des réseaux sociaux auxquels l’Europe est exposée et qui est une des problématiques les plus importantes de notre temps. Liz Braz a rappelé que dans notre société hautement connectée, presque tout le monde porte un smartphone sur lui et est exposé et peut contribuer à cette menace. Liz Braz propose de réformer ces réseaux afin de les retransformer dans en endroit de rencontre au lieu d’un endroit de division.

 

Tom Weidig a soutenu la nécessité de combattre les menaces hybrides. Il a également noté que l'Europe ne doit pas perdre de vue et résoudre ses faiblesses notamment par rapport aux aspects de liberté d’expression, de la nécessité du contrôle de la migration et du maintien de toutes les formes d’énergie. Tom Weidig a également plaidé en faveur d’un engagement constructif et positif avec la nouvelle administration américaine et que, selon lui, une approche pragmatique et ouverte serait préférable.

 « Nous devons évoluer vers l'autonomie stratégique ! »

Gilles Baum, Président de la délégation de la Chambre

La deuxième journée a vu des discussions sur le besoin d’une armée européenne et de la sécurité de la mer Baltique. Le président de la délégation luxembourgeoise Gilles Baum a conclu les interventions de la délégation luxembourgeoise en s’exprimant en faveur d’une amélioration et de l’augmentation des capacités défensives de l’UE.

Gilles Baum a noté que l’idée d’une armée Européenne n’est pas nouvelle et qu’elle continue à se heurter à de multiples entraves. La situation de sécurité et de défense actuelle ne permet pas à l’Europe de se lancer dans un nouveau projet à long terme et doit résoudre les problèmes stratégiques immédiats. Il a plaidé en faveur d’une industrie de défense unifiée en investissant entre autres dans une interopérabilité des équipements de défense au niveau Européen. 

Il a trouvé des mots clairs en conclusion notant que : « Nous devons évoluer vers l'autonomie stratégique ! ». 

 

Cette conférence et les thématiques qui ont été abordées suivent le programme de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne et la devise de la présidence polonaise « sécurité Europe ». La Pologne entend en effet renforcer la politique de défense de l’UE.

 

La délégation auprès de la PESC et la PSCD était composée du Président de la Délégation Gilles Baum et les membres de délégation, Barbara Agostino, Liz Braz, et Tom Weidig.