Un suivi de l'état des eaux

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Publié le 26.09.2024 à 17h33 Mis à jour le 26.09.2024 à 17h33

Les objectifs du gouvernement concernant la gestion des eaux et plus concrètement le suivi du niveau des nitrates présents dans les eaux au Luxembourg ont intéressé les députés réunis en commission jointe, ce jeudi 26 septembre. À la demande de la sensibilité politique déi gréng, le rapport sur la mise en œuvre de la directive sur les nitrates pour la période de 2020 à 2023 a été présenté aux députés de la Commission de l’Agriculture et de la Commission de l’Environnement. Retrouvez le replay de la réunion à la fin de l'article.

Quel est le niveau des nitrates dans les eaux au Grand-Duché et quel en est l’impact ? Quelles mesures le gouvernement prévoit-il de prendre dans le futur afin de favoriser un bon état des eaux ? Il s’agit de questions de la part de la sensibilité politique déi gréng, abordées en commission parlementaire.

 

Les eaux au Luxembourg présentent un niveau plutôt élevé de nutriments et plus concrètement aussi des nitrates. Ceci peut mener à une présence élevée d’algues et à un niveau plus faible d’oxygène qui ont pour conséquence une diminution de la biodiversité. Les eaux du Grand-Duché se situent très proche de la ligne de partage des eaux de deux grands fleuves, le Rhin et la Meuse. Toute influence de l’extérieur les met sous pression et elles sont de cette façon considérées comme sensibles. La densité des habitants au Luxembourg, l’urbanisation et l’agriculture ont leurs impacts. C’est ce qu’a expliqué le Ministre de l’Environnement Serge Wilmes devant les députés.

 

« Aucune masse d’eau ne se trouve dans un bon état »

 

Dans le cadre de la mise en œuvre de la directive européenne qui vise à prévenir la pollution des eaux et plus concrètement la pollution provenant du secteur de l’agriculture, le Luxembourg participe dans un programme d’action qui prévoit une évaluation régulière de l’état des eaux. Un rapport est transmis à la Commission européenne tous les quatre ans. Pour la période allant de 2020 à 2023, il découle du rapport présenté en commission parlementaire qu’aucune masse d’eau au Grand-Duché ne se trouve dans un bon état. Il faut savoir que l’état de l’eau n'est plus qualifié de « bon » dès qu’un paramètre des évaluations n’est plus respecté. Tant l’état écologique que l’état chimique sont considérés dans ce contexte.

 

Les représentants du Ministère de l’Environnement ainsi que ceux du Ministère de l’Agriculture ont par ailleurs expliqué que l’état des eaux au Luxembourg et l’impact de l’agriculture dans ce contexte sont plutôt restés stables ces dernières vingt années, même s’il y a certaines régions qui sont qualifiées de « hot spots ».

 

Une représentante de la sensibilité politique déi gréng a encore voulu savoir comment le gouvernement entend procéder concernant les mesures proposées dans le domaine de l’agriculture. Quelles opportunités se présentent pour faciliter la gestion des contraintes pour les agriculteurs ? La Ministre de l’Agriculture Martine Hansen a affirmé qu’il s’agit d’un sujet qui a été abordé dans le cadre du « Landwirtschaftsdësch » et que des solutions doivent être trouvées en concertation avec les agriculteurs. Le rapport sur la mise en œuvre de la directive sur les nitrates pour la période de 2020 à 2023 leur sera notamment présenté la semaine prochaine.

 

Des informations supplémentaires plus détaillées concernant les régions qualifiées de « hot spots » ont encore été demandées aux ministères. Le Président de la Commission de l’Agriculture Jeff Boonen a proposé de revenir sur ce sujet en commission parlementaire une fois les retours des agriculteurs et autres parties prenantes disponibles.

 

Consultez le replay de la réunion en commission parlementaire :