La lutte contre le sida, la tuberculose, le paludisme

Artikel
Publié le 31.05.2022 à 02h00 Mis à jour le 19.08.2022 à 10h35

A cause de la pandémie de la Covid-19, les efforts entamés contre le paludisme, le sida et la tuberculose ont fait un pas en arrière significatif. C’est le constat que fait le Fonds mondial combattant ces maladies. Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial, était en visite au Luxembourg le mardi 31 mai et a rencontré à cette occasion les membres de la Commission de la Santé et les membres de la Commission des Affaires étrangères.

Peter Sands entouré des députés de la Commission de la Santé et des Affaires étrangères

En ce qui concerne le combat contre le HIV, les programmes de prévention n’auraient plus pu atteindre les personnes concernées, notamment les jeunes filles et femmes, vu que pendant la crise sanitaire les enceintes scolaires ont dû être fermées. En douze mois de pandémie, les progrès établis dans la lutte contre le paludisme ont été rejetés d’environ 8 ans en arrière, selon Peter Sands. C’est pourquoi cette année serait une année cruciale en ce qui concerne la lutte contre les trois maladies mentionnées ci-dessus. A côté de l’aide octroyée aux pays tiers dans leur lutte contre la Covid-19, il s’agirait de reconquérir les terrains et de mettre en place les stratégies de lutte telle que par exemple les interventions basées sur les communautés. La vitesse et la flexibilité dont ont fait preuve beaucoup de pays dans la lutte contre la Covid-19 devraient être maintenues dans le combat contre d’autres maladies. D’autres aspects abordés lors de la réunion avec les députés étaient la conscience accrue de ce qui est une pandémie, la nécessité d’implication du secteur privé dans la lutte contre les maladies et le fait de devoir surmonter les inégalités.

 

En 2002, le Fonds mondial a été créé. Depuis cette date, plus de 44 millions de personnes ont pu être sauvées grâce aux programmes et aux stratégies mis en place par le Fonds mondial. Sous condition de moyens financiers suffisants, le taux de personnes mortes pourrait passer de 2,5 millions de morts actuellement à 1 millions de morts en 2026, selon Peter Sands.