La terre s’est réchauffée de 1.1°C

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Publié le 16.08.2022 à 16h19 Mis à jour le 16.08.2022 à 16h20

La terre s’est réchauffée d’1,1°C si l’on compare la température actuelle à l’ère préindustrielle, entre 1850 et 1900. C’est le constat d’ouverture du premier groupe de travail du 6ème rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) tel qu’il a été présenté le mercredi 12 janvier 2022 aux députés de la Commission de l’Environnement. Cette présentation a été effectuée sur demande du groupe politique CSV.

2100 : d’1.5 à 5°C de plus

Le rapport part du principe que l’origine humaine du réchauffement climatique est désormais établie et que le changement climatique a des conséquences pour toutes les régions du globe.

 

Il propose plusieurs scénarios d’évolution des températures et les conséquences qu’ils entraineraient pour l’environnement, comme l’augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles où la montée du niveau des océans. Le scénario le plus optimiste pointe vers un réchauffement d’un peu moins d’1.5°C d’ici à 2100. Le scénario le plus pessimiste montre un réchauffement de pratiquement 5°C.

 

Ces scénarios sont basés sur les efforts réalisés ou l’absence d’initiatives entreprises pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Selon le document présenté aux députés, des réductions « profondes » seront nécessaires lors des décennies à venir si le réchauffement doit être limité entre 1.5 et 2°C à l’horizon 2100.

 

Comment éviter la « résignation climatique » ?

Les députés étaient nombreux à avoir des questions à poser au représentant luxembourgeois au GIEC, le Dr Andrew Ferrone, qui leur a présenté le rapport.

 

Parmi celles-ci, ils ont voulu savoir comment le GIEC gérait les opinions d’experts qui différaient du consensus scientifique actuel. L’expert a répondu qu’il était de moins en moins fréquent que des principes fondamentaux des postulats du GIEC soient remis en question. Il a cependant affirmé que des opinions comme celle qui consiste à dire que les populations sont capables de s’adapter quel que soit le scénario de réchauffement étaient recevables, tout en précisant que le contenu du rapport devait rester clair.

 

Un député a voulu savoir comment répondre lorsqu’il est confronté à une forme de résignation qui consiste à dire que les efforts pour lutter contre le changement climatique sont vains. Il y aurait ici plusieurs raisons de rester optimiste, selon Andrew Ferrone, notamment la baisse des coûts des énergies renouvelables qui deviennent économiquement viables. Les scénarios optimistes du rapport seraient ainsi atteignables.

 

Les députés ont encore demandé si les inondations ayant eu lieu au Luxembourg en été 2021 étaient clairement liées au changement climatique. L’expert a affirmé qu’une étude a été réalisée qui montre que la fréquence de ce genre d’inondations et leur intensité a augmenté de 7% par rapport à la période préindustrielle. Les événements en question auraient donc clairement été rendus « plus probables » par le changement climatique.