Future convention entre l'Etat et CLT-UFA/RTL Group
Qu’en est-il des négociations entre l’Etat et CLT-UFA/RTL Group concernant la convention faisant suite à celle signée en 2017 et couvrant les années 2020 à 2023 ? Le Ministre des Médias et Communications Xavier Bettel était en visioconférence avec les députés de la commission parlementaire concernée (Digitalisation, Médias et Communication), le 11 mai 2021.
Le prochain contrat devrait couvrir les années jusqu’à 2030. Le Ministre des Médias et Communications est revenu sur les grandes lignes du contrat pour lequel les négociations sont en cours : le contrat
- devrait couvrir une période plus longue afin de garantir une certaine prévisibilité aussi bien à l’Etat qu’à RTL Group ou encore au personnel.
- inclurait la radio (qui jusqu’ici n’est prise en compte que pour le volet de service public). Les fonctionnements ‘cross médias’ où les contenus sont largement partagés sont une des raisons pour procéder de la sorte.
- énoncerait les règles de déontologie (information de qualité, accessible et pluraliste).
- devrait prévoir une fonction d’incubateur dans le domaine de la culture.
- devrait concerner une éducation aux médias.
- comporterait un volet de collaboration avec l’Université.
Le Ministre Xavier Bettel a expliqué ne pas encore pouvoir chiffrer le coût qui aurait certainement une tendance à la hausse. Depuis l’effondrement des prix des licences qui constituaient une contrepartie de l’Etat pour la production, par CLT-UFA/RTL Group, des programmes luxembourgeois, l’Etat verse 10 millions d’euros par an à l’entreprise privée.
Les députés ont demandé des précisions quant au fonctionnement du comité d’éthique, ainsi que sur l’éducation aux médias et la formation des journalistes. Une députée du CSV a insisté que – même si une commission de suivi devait voir le jour – ce serait quand même la Commission du Contrôle de l’exécution budgétaire qui devrait contrôler la bonne utilisation du denier public.
Si le contrat va porter sur sept années, une loi de financement devrait probablement voir le jour eu égard aux montants en jeu, a encore expliqué un fonctionnaire du Ministère.
L’intelligence artificielle vue par les citoyens
Le LISER (Institute of Socio-Economic Research) a réalisé une consultation publique sur les opportunités et défis de l’intelligence artificielle. Aline Muller, CEO du LISER, en a présenté les résultats suite à une demande du CSV qui a critiqué qu’ils étaient présentés au public avant présentation aux députés. Sur les 20.000 courriers envoyés aux citoyens, 12 % ont trouvé une réponse ce qui démontre l’intérêt du public : c’était le constat de la CEO du LISER tandis qu’une députée du CSV a estimé que ce ne sont que les personnes particulièrement intéressées à l’intelligence artificielle qui auraient participé à la consultation. Quels sont les domaines dans lesquels l’intelligence artificielle est particulièrement utile ? 84 % pensent que c’est la sécurité et défense, 34 % la mobilité et 30 % la Santé qui pourraient profiter de l’intelligence artificielle. Selon deux députés, les réponses – même celles de personnes intéressées – montreraient les lacunes de la connaissance du public sur l’intelligence artificielle. En gros, la très grande majorité des personnes ayant envoyé leurs réponses dit connaître les risques et dangers de l’intelligence artificielle. La confiance est plus grande en les acteurs du secteur public ayant recours à l’intelligence artificielle qu’en les entreprises privées.
L’échantillon ayant répondu spontanément au questionnaire est à peu près représentatif de la population en ce qui concerne le sexe ou encore l’âge.
Le Ministère a annoncé vouloir mener dans un proche avenir des campagnes d’information et de sensibilisation visant le grand public.