L’ancien Directeur opérationnel de la Caritas reçu en commission

Les travaux au sein de la Commission spéciale Caritas doivent permettre de mieux comprendre les mécanismes qui ont rendu possible la fraude dont a été victime la Caritas et qui a été révélée le 15 juillet 2024. L’objectif final est d’en tirer des enseignements politiques et de savoir si des modifications au cadre législatif sont nécessaires afin de rendre les organisations œuvrant pour le compte de l’État plus résistantes face à des dangers de ce type. 

Les députés ont interrogé l’ancien Directeur opérationnel au sujet de sa version des événements qui ont précédé la découverte de la fraude qui a finalement provoqué l’arrêt du versement d’argent de l’État à la Caritas. Ces événements ont mené à la création d’une nouvelle entité, « Hëllef um Terrain », afin de reprendre une partie des activités qu’assurait la Caritas dans le secteur social. 

L’ancien responsable a globalement décrit un système de validation des lignes de crédit et des factures basé largement sur la confiance et sur l’approbation de la direction générale, avec peu de gardes fous et d’implication du conseil d’administration qui auraient été susceptibles d’éviter les détournements dont a été victime l’organisation.

Il a également réaffirmé devant les députés avoir fait part le 6 juin 2024 à un membre du conseil d’administration de doutes qu’il nourrissait sur la nature de lignes de crédit à hauteur de 26 millions d’euros ouvertes auprès des banques Spuerkees et BGL. Il avait lui-même participé à leur validation en apposant sa signature. Cette interaction n’aurait pas été suivie d’effet concret et le Conseil d’administration n’aurait été informé que le 15 juillet à ce sujet. 

Des représentants des banques concernées par l’affaire Caritas, la Spuerkees et la BGL, devraient être reçus en Commission spéciale Caritas les 5 et 7 mai.