800 milliards pour relancer l’Europe
La « boussole de l'UE pour regagner en compétitivité » est une stratégie globale pour relancer l’innovation en Europe et favoriser son développement. Les particularités de ce document, résumant les points essentiels d’un rapport de Mario Draghi, ont été présentées aux députés de la Commission des Affaires étrangères et européennes.
C’est Anne Calteux, Représentante de la Commission européenne au Luxembourg, qui est venue présenter le document stratégique en Commission parlementaire ce lundi 3 février. Le document se base sur un rapport de l’ancien Premier Ministre italien Mario Draghi. Il avait été commandé lors de la précédente Présidence de la Commission européenne.
Cette « feuille de route » encourage notamment les économies européennes à œuvrer pour favoriser l’innovation. Pour ce faire, il faudrait encourager l’investissement public, mais aussi privé, et s’éloigner d’un modèle perçu comme trop conservateur, a expliqué Anne Calteux. Le texte officiel affirme notamment que l’UE a vocation à devenir « la région où les futurs technologies, services et produits propres seront inventés, fabriqués et mis sur le marché, et le premier continent à atteindre la neutralité climatique ».
Anne Calteux a évoqué le chiffre de 800 milliards d’euros par an, estimés dans le rapport de Mario Draghi, pour atteindre les objectifs en matière de relance de l’innovation.
Une « nouvelle urgence »
Les députés ont posé plusieurs questions. Un député de l’opposition a notamment affirmé que le document ne contenait « rien de nouveau ». Anne Calteux a affirmé que le document contenait effectivement des pistes déjà connues mais a soutenu qu’il y avait « une nouvelle urgence, une nouvelle dynamique et un nouveau mandat » pour agir, notamment dans le cadre de la constitution de la nouvelle Commission européenne sous la seconde Présidence d’Ursula von der Leyen.
Plusieurs députés se sont intéressés à l’impact des mesures proposées par le document stratégique sur la politique environnementale de l’UE. Anne Calteux a affirmé que le respect de l’environnement restait une priorité européenne essentielle, mais qu’il allait probablement être nécessaire de retravailler sur la manière d’atteindre les objectifs souhaités.
La « boussole de l’UE » n’entraine pas de modification à la législation européenne en soi, mais devrait se traduire à terme par des adaptations à plusieurs textes pour aller dans le sens de la stratégie.
