Pas de nouvelles mesures sanitaires envisagées

Artikel
Publié le 12.08.2022 à 09h05 Mis à jour le 12.08.2022 à 09h08

« La situation est préoccupante » a constaté d’emblée la Ministre de la Santé lors d’un échange de vues avec les membres de la Commission de la Santé le 9 novembre 2021. A la demande du groupe politique CSV, l’arrivée de la quatrième vague pandémique liée à la Covid-19 était au cœur de cette réunion. Comme dans la plupart des pays européens, le nombre de cas Covid-19 et d’hospitalisations en lien avec le coronavirus augmentent au Luxembourg.

Les hôpitaux se trouvent au niveau 2 de leur « Stufeplang », un niveau qui permet de ne pas déprogrammer d’autres interventions. L’objectif est de maintenir la situation à ce niveau, a affirmé la Ministre face aux députés. « Il n’y a pas de miracles, il faut endiguer la propagation du virus » a-t-elle constaté.

 

De nouvelles mesures ne sont pas envisagées pour le moment, a répondu Paulette Lenert à une question des députés. Le Ministère de la Santé fait un suivi constant de la situation, sur base de modélisations qui sont actualisées toutes les semaines.

« La situation est préoccupante. »

Paulette Lenert

Le cadre privé reste la première source

Où les contaminations ont-elles lieu ? En réponse, Paulette Lenert a affirmé que les lieux d’infection n’ont pas beaucoup évolué depuis le début de la pandémie. Le cadre privé en reste la première source et les événements organisés sous le régime du CovidCheck n’ont pas donné lieu à des clusters. Ce sont plutôt des fêtes organisées dans un cadre privé où des personnes ont pu contracter le virus. 

 

« C’est une évidence que les personnes non-vaccinées contractent plus souvent le virus que les personnes vaccinées », a souligné Paulette Lenert, le taux d’incidence étant deux fois plus important pour les personnes non-vaccinées. Par ailleurs, dans un hôpital comme le CHEM à Esch-sur-Alzette, aucune des personnes hospitalisées en raison du coronavirus n’est vaccinée, a souligné le député Georges Mischo (CSV) qui préside également le Conseil d’administration du centre hospitalier en question.

 

Le secteur de l’éducation étant également parmi les sources de contraction du virus, les députés se sont renseignés sur le taux de vaccination chez les adolescents qui a atteint « un peu plus de 60% », selon le directeur de la Santé, également présent en commission parlementaire.

 

Le Danemark observé de près

Les entreprises, ont-elles largement adopté le régime CovidCheck, entrée en vigueur au 1er novembre ? Il est trop tôt pour répondre à cette question des députés, a affirmé la Ministre : les notifications envoyées par les entreprises sont en cours d’analyse.

 

Le cas du Danemark a été évoqué à plusieurs reprises au cours des discussions en commission parlementaire. L’évolution sanitaire dans ce pays scandinave est observée de près par les responsables luxembourgeois. En raison d’un taux de vaccination dépassant les 80%, le Danemark avait abrogé quasiment toutes les mesures sanitaires, mais devrait être contraint à en réintroduire face à une hausse importante des cas Covid. Quelles sont les leçons à tirer de ce « cas d’école », ont voulu savoir les députés ? Il faut rester modeste et prudente dans la gestion de la crise sanitaire, selon Paulette Lenert.

 

Le rappel du vaccin pour quand ?

Un autre sujet abordé concerne la validité des certificats de vaccination qui est de 12 mois au Luxembourg. Une approche commune au sein de l’Union européenne faisant actuellement défaut, le Luxembourg devra trouver une solution d’ici la fin de l’année, étant donné que les premières personnes vaccinées ont reçu leur deuxième dose à la mi-janvier 2021. Dans ce contexte, la question d’un rappel de vaccin (« booster ») se pose, sujet qui a été abordé au Conseil de gouvernement de ce mardi matin.

 

Un suivi régulier en commission parlementaire

Les membres de la Commission de la Santé s’informent régulièrement sur l’évolution de la situation pandémique. C’est également au sein de cette commission parlementaire que les députés travaillent sur les « lois Covid » qui définissent les mesures sanitaires en place. La législation a été adaptée à plus de 20 reprises depuis le printemps 2020.