Prise en charge des patients atteints de cancer

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Publié le 15.01.2025 à 12h22 Mis à jour le 15.01.2025 à 12h24

Quel accompagnement pour les patients atteints de cancer et leurs familles ? Qu’en est-il du remboursement de soins accessoires ? Quelle réintégration au monde du travail ? Ces sujets viennent d’être traités sur demande de ‘déi gréng’ en Commission de la Santé et de la Sécurité sociale, en échange avec la ministre compétente en la matière Martine Deprez.

La sensibilité politique 'déi gréng' a demandé de parler de la prise en charge holistique des patients atteints de cancer

Un large éventail des questions soulevées a fait l’objet de l’évaluation intermédiaire du deuxième plan national cancer qui est en vigueur jusque 2026. C’est ce qu’a expliqué la ministre de la Santé avant de répondre aux remarques et questions des députés. La prise en charge à l’hôpital serait bien assurée et c’est la sortie de l’hôpital qui serait plus critique du point de vue de la continuité des soins. Un acteur important serait la Fondation Cancer, financée en partie par le ministère de la Santé sur base d’une convention.

 

Les députés se sont renseignés sur les conditions du congé de maladie, de l’autorisation de sortie, ou encore de la réintégration au travail. Si les règles générales du congé de maladie peuvent limiter les heures de sortie, le médecin est toujours libre de prescrire d’autres conditions potentiellement plus bénéfiques pour le patient : c’est ce qu’a expliqué Martine Deprez qui est quand même d’avis que cette question devrait être traitée dans un cadre plus large parce qu’elle se poserait aussi dans le contexte d’autres maladies. Ce serait un sujet à traiter dans le groupe de travail sur l’abstentionnisme qui est chapeauté par le ministère de la Santé. La ministre a encore regretté que la reprise progressive du travail ne serait pas considérée en tant que travail, mais serait toujours considérée en tant que congé de maladie. Cette question serait abordée sous peu dans un groupe de travail qui devrait également traiter de la question du reclassement. 

 

Qu'en est-il de la prise en charge financière de la cryothérapie servant à répondre à des problèmes d’infertilité? La ministre a expliqué que l’obstacle principal à de telles solutions serait le vide juridique, le manque de cadre légal. La question devrait être traitée du point de vue de la bioéthique et on devrait avancer pour trouver des réponses.

 

Un autre sujet abordé était celui du droit à l’oubli. Pourquoi une personne peut-elle encore avoir des problèmes à conclure des contrats des années après sa maladie ? Il s’agirait d’adapter la législation concernant les assurances et la Commission de la Santé envisage de se réunir avec la Commission du Travail à cet égard.

 

Une réflexion concernait la durée maximale du congé de maladie de 78 semaines qui pourrait s’avérer trop brève dans certains cas. La ministre Martine Deprez a l’intention d’en reparler avec les partenaires sociaux.

 

Revenons finalement sur une question concernant les cures à l’étranger. La ministre de la Santé a souligné qu’il fallait une ordonnance du médecin. Et le centre de réhabilitation de Colpach, contrairement aux idées reçues, ne s’adresserait pas seulement aux personnes âgées mais entre autres aussi à des malades du cancer.