La lutte contre la violence – un travail transdisciplinaire

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Publié le 25.06.2024 à 18h28 Mis à jour le 02.07.2024 à 12h02

« La lutte contre la violence doit être multidimensionnelle et  nous devons voir comment le cadre légal peut être renforcé », a affirmé la Ministre de l’Égalité des genres et de la Diversité Yuriko Backes en commission parlementaire ce 25 juin 2024.

©Shutterstock Tinnakorn jorruang

Pour l’année 2023, 1 057 interventions policières ont été enregistrées pour cause de violence domestique. Il s’agit d’une augmentation de 7,5% par rapport à l’année 2022. Ces interventions ont mené à 246 expulsions du domicile de l’auteur de la violence. Un chiffre qui reste égal à celui de l’année 2022. Quelque 75% de ces cas de violence domestique qui ont mené à une expulsion concernent la violence relationnelle de couple, 12,6% la violence exercée par un enfant majeur à l’égard d’un parent et 5,7% la violence exercée par un parent à l’égard d’un enfant. Dans 50% des cas, l’auteur de la violence présumé était déjà connu pour des faits de violence domestique et 21% des expulsions sont considérés comme des récidives. Il s’agit de chiffres qui ont été avancés par la Ministre de l'Égalité des genres et de la Diversité Yuriko Backes dans le cadre de la présentation du rapport 2023 du Comité de coopération entre les professionnels en la matière devant les députés de la commission parlementaire compétente.

 

Les prochaines étapes à aborder

 

Parmi les objectifs de la Ministre de l’Égalité des genres et de la Diversité figurent :

 

  • le renforcement du cadre légal en vigueur et ce surtout en ce qui concerne le suivi des auteurs de la violence
  • l’élaboration du premier Plan d’Action «violences fondées sur le genre»
  • la mise en place d’un centre national pour victimes de violence.

 

Lors des discussions en commission parlementaire certains députés se sont notamment intéressés au travail qui peut être réalisé dans les écoles afin de mieux pouvoir encadrer la violence chez les jeunes. Un représentant du Comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence a affirmé que des formations sont proposées tant au personnel éducatif qu’au personnel enseignant afin d’aider les différents acteurs à mieux identifier les situations de violence. Des échanges avec la Police et avec le Ministère de l’Éducation ont aussi lieu régulièrement. Suite à la réflexion d’un député de l’opposition, plusieurs députés étaient d’accord pour dire qu’il serait intéressant de mettre les données concernant des cas de violence constatés en relation avec l’indice socio-économique au niveau communal.

 

Comment est-ce que le centre national pour victimes de violence devrait-il être organisé et fonctionner plus concrètement ? Il s’agit d’une autre question d’une députée de l’opposition. La Ministre de l'Égalité des genres et de la Diversité a affirmé que dans une première phase, les  différents acteurs doivent être consultés afin de définir les besoins. En principe, le centre national pour victimes devra être disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Yuriko Backes a proposé de fournir des informations supplémentaires à la commission parlementaire dès que les réactions des acteurs de terrain seront disponibles.

 

Plusieurs députés ont fait remarquer que le fait de mettre les données disponibles concernant la violence de manière plus précise en relation avec des données démographiques pourrait encore apporter une réelle plus-value.