« Notre volonté démocratique est forte »
Le Ministre de la Défense de la République d’Arménie Suren Papikyan a été reçu à la Chambre des Députés par les membres du Bureau et des commissions des Affaires étrangères et de la Défense à l’occasion d’une visite de travail.
Lors de son introduction, le Président de la Chambre des députés Claude Wiseler a commencé par souligner les bonnes relations diplomatiques qui existent entre l’Arménie et le Luxembourg, citant notamment le fait que le Luxembourg a effectué deux visites officielles en Arménie en moins d’un an, la plus récente il y a seulement quelques semaines. Le Luxembourg a également adopté plusieurs motions en faveur du pays, notamment en ce qui concerne la situation qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan autour du territoire du Haut-Karabakh.
« Une visite pleine de symbolisme et de sens » : le Président de la Chambre des Députés Claude Wiseler et une délégation du Parlement luxembourgeois sont en visite officielle en Arménie ce mercredi
Se faire une idée de l’impact qu’a la situation géopolitique conflictuelle sur la population locale le long de la frontière entre l‘Arménie et l‘Aserbaïdjan, c‘était l’objectif de la délégation par
Suren Papikyan a quant à lui affirmé que malgré les défis que cela pose, l’Arménie avait « une forte volonté de poursuivre sur la voie d’un avenir démocratique ». Il a également souligné l’importance que l’Arménie attache à la signature d’un accord de paix avec l’Azerbaïdjan, malgré « les nombreuses difficultés rencontrées ». Pour le Ministre de la Défense Arménien, un tel accord devra respecter plusieurs principes, comme la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale des deux pays et les principes de la Déclaration d’Almaty.
Suren Papikyn a également abordé la question de l’état des forces armées arméniennes, évoquant l’objectif de « mettre sur pied une force armée capable de préserver l’intégrité territoriale ». Il a également évoqué, dans le débat mené avec les députés, le fait que l’Arménie était en train de nouer des accords en matière de matériel militaire, notamment avec la France, une démarche qui a été publiquement critiquée par l’Azerbaïdjan.
Lors de la discussion avec les députés, plusieurs autres points géopolitiques ont été abordés. Cela a notamment concerné l’état des discussions en ce qui concerne le traité de paix avec l’Azerbaïdjan ou encore l’état des relations entre l’Azerbaïdjan et la Turquie.
La prise en charge des réfugiés et les programmes sociaux mis en place pour les accueillir par l’Arménie a également fait l’objet d’un échange, tout comme les relations entre l’Arménie et la Russie. Le Premier ministre de l’Arménie, Nikol Pachinian, a dans ce contexte annoncé le 12 juin 2024 sa volonté de quitter l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dont fait partie la Russie.
