« La mission de l'UNHCR est plus que jamais urgente »

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Publié le 14.11.2024 à 11h44 Mis à jour le 15.11.2024 à 09h14

Sauver des vies, protéger les droits des réfugiés et construire un avenir meilleur pour les réfugiés, les communautés déplacées et les apatrides, ce sont les principales missions du Haut-Commissariat pour les réfugiés, une Agence des Nations Unis (UNHCR). 

Son Haut-Commissaire adjointe, Kelly Tallman Clements, a été reçue ce mercredi 14 novembre pour un échange de vues avec les députés à la Chambre des Députés. Alors que le monde compte autant de personnes déplacées que jamais (122 millions), l’UNHCR se heurte aux défis de trouver des financements pour les aider. 

Les députés ont reçu Kelly T. Clements, Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies pour les réfugies (UNHCR) pour un échange de vues en salle plénière.

« Notre mission est plus que jamais urgente » a lancé d’emblée Kelly Tallman Clements lors de l’échange de vues avec le Président de la Chambre des Députés Claude Wiseler et les membres des deux commissions parlementaires concernées (Immigration et Affaires étrangères). À côté de l’Ukraine, une série de crises explique cette urgence, que ce soit au Soudan, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, en Syrie, au Venezuela, à la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Kenya et Somalie) ou encore les Rohingyas au Myanmar. 

Une agence souffrant de « sous-financement chronique »

 

Kelly Tallman Clements a témoigné devant les députés du défi que constitue le financement de l’aide organisée par l’UNHCR, une agence souffrant d’un « sous-financement chronique ». D’où l’importance des pays partenaires dont le Luxembourg. Leurs contributions volontaires représentent près de 90 % du revenu annuel de cette Agence des Nations Unies. La pierre angulaire des activités du HCR constitue les financements flexibles, a encore expliqué la Haut-Commissaire adjointe. Ces derniers permettent à l’UNHCR de répondre aux urgences à mesure qu’elles donnent la possibilité de rester sur place et d’intervenir bien après que la situation a cessé de faire la une de l’actualité. Kelly T. Clements a lancé un plaidoyer aux députés de veiller à ce que le Luxembourg maintienne voire augmente ses contributions alors que le Grand-Duché doit renouveler son partenariat d’ici la fin de l’année. « Le Luxembourg sera là pour aider » a assuré Claude Wiseler. 

 

Les députés ont saisi l’occasion de l’échange de vues pour s’informer sur l’impact potentiel du futur gouvernement des États-Unis sous Donald Trump sur les activités de l’UNHCR, sur le nombre grandissant de réfugiés venant d’Amérique du Sud, sur le rôle de l’éducation, sur les possibilités de protéger les droits des minorités parmi les réfugiés ou encore sur les effets d’un discours politique « anti-migrants » qui se répand dans bon nombre de pays. « La désinformation et le hate speech ont des effets dévastateursؘ » a estimé Kelly T. Clements en réponse. Et la Haut-Commissaire adjointe a ajouté : « Le seul remède possible, ce sont les données qui démontrent de manière factuelle la contribution des communités d’immigrés et de réfugiés à une société ».

 

La Haut-Commissaire adjointe a été officiellement accueillie à la Chambre par son Président Claude Wiseler et le Président de la Commission de l'Intérieur (compétente pour l'immigration) Marc Lies (CSV) :