Sécurité privée : une loi éminemment technique

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Publié le 09.01.2025 à 15h00 Mis à jour le 09.01.2025 à 15h00

Port d’arme pour des agents de sécurité privée, utilisation de chiens pour le gardiennage, vidéosurveillance, définition de la notion d’espace public : le gardiennage pose de nombreuses questions techniques dont les députés ont débattu en commission. 

Le projet de loi 8031 doit clarifier un ensemble de points liés à la sécurité privée et à la surveillance de lieux normalement accessibles au public par des agents privés. Le Conseil d’État a formulé 12 oppositions formelles au sujet du texte, auxquelles doivent répondre une série d’amendements gouvernementaux. Ces propositions de modification ont fait l’objet d’un échange ce jeudi 9 janvier entre la Ministre de la Justice Elisabeth Margue et les députés de la Commission de la Justice. 

 

Force est de constater que de nombreuses questions demeurent auprès des députés. La définition des lieux normalement accessibles au public et temporairement « privatisés » prévue dans le texte est-elle assez précise ? La manière de vérifier les autorisations de port d’arme des agents privés et les examens nécessaires pour employer des chiens sont-ils appropriés ? Les responsabilités des bourgmestres, qui ont le pouvoir d’interdire des événements lorsqu’ils estiment que certains critères ne sont pas respectés, ne sont-elles pas trop engagées par le texte ? L’emploi de la vidéosurveillance dans le cadre du gardiennage est-elle suffisamment bien définie ? 

 

Les équipes de la Ministre de la Justice vont procéder à une analyse et se poser la question du bien-fondé d’une révision des amendements. Le projet de loi sera réexaminé à l’occasion d’une prochaine réunion de la Commission de la Justice.

 

Charles Weiler a été nommé rapporteur du projet de loi 8301.