« Les Suisses tiennent à la neutralité »
Une délégation du Conseil national de la Confédération suisse menée par son Président Éric Nussbaumer a été reçue à l’occasion d’une Visite officielle.
La neutralité de la Suisse reste une notion centrale pour le peuple helvète et « les Suisses tiennent à la neutralité ». C’est ce qu’ont affirmé les représentants du Conseil national de la Confédération suisse à plusieurs reprises à l’occasion de leur échange de vues avec des représentants du Bureau et de la Commission des Affaires étrangères, ce jeudi 3 octobre.
Le Président de la Chambres des Députés Claude Wiseler a entamé le débat en affirmant que le Luxembourg avait de nombreux points communs avec la Suisse, dont le multilinguisme, une immigration importante et de nombreuses valeurs partagées. Ces valeurs sont notamment celles du respect de l’état de droit et de la démocratie. Les deux pays seraient aussi confrontés à des défis similaires, par exemple en ce qui concerne la problématique du logement.
La neutralité suisse resterait cependant une différence fondamentale avec un pays comme le Luxembourg, qui fait partie des pays fondateurs de l’Union européenne.
Une relation « stable et positive » entre la Suisse et l’Union européenne
Le Président et les représentants du Conseil national suisse ont répondu aux députés luxembourgeois autour des questions liées à l’actualisation des accords entre la Suisse et l’UE, notamment au niveau économique. Éric Nussbaumer a qualifié dans ce contexte la relation entre la Suisse et l’Europe de « stable et positive ».
Bien que la neutralité de la Suisse reste essentielle et mène parfois à des désaccords dans le pays sur ces sujets, en partie à cause de questions liées à la souveraineté suisse, Éric Nussbaumer a affirmé que « les bonnes relations avec l’UE contribuent en partie au succès de la Suisse ».
La discussion entre les députés et les représentants suisses a encore porté sur la position de la Suisse dans le dossier de la guerre en Ukraine et des sanctions à l’encontre de la Russie et sur la politique des deux pays en matière de retraites. La politique en matière d’immigration et l’impact de la taille de la place financière luxembourgeoise sur l’avenir du Grand-Duché ont également fait partie des nombreux sujets évoqués.