Mise à jour du PNEC : quels sont les grands changements ?
Les Ministres Delles et Wilmes ont présenté les grandes lignes de la mise à jour du Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC), récemment adoptée par le Conseil de gouvernement, aux députés.
La mise à jour du PNEC tient compte du programme gouvernemental 2023-2028 ainsi que des recommandations émises par la Commission européenne sur l’avant-projet de mise à jour du PNEC soumis en juin 2023 par le gouvernement précédent. Ce mercredi après-midi, le Ministre de l’Énergie Lex Delles et le Ministre de l’Environnement Serge Wilmes ont exposé les principaux changements aux membres des deux commissions parlementaires concernées.
Globalement, le PNEC révisé, comprenant 206 mesures, met l’accent sur « la simplification et l’accélération des procédures ». L’objectif principal est de permettre une autorisation plus rapide des projets liés à la décarbonation, a expliqué Serge Wilmes. Pour ce faire, le gouvernement prévoit de revoir une série de textes législatifs afin de supprimer, réduire ou faciliter et accélérer les procédures d’autorisation. Ceci notamment dans le contexte du logement.
Photovoltaïque, éolien et hydrogène : des adaptations prévues dans le PNEC
En matière d’accélération du déploiement des énergies renouvelables, l’objectif de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie est désormais fixée à 37% en 2030. Ce chiffre représente la valeur supérieure de la fourchette 35 à 37% indiquée dans la version précédente du PNEC.
Un des changements majeurs concerne le préfinancement du photovoltaïque. D’ici la fin de l’année, le gouvernement soumettra une proposition détaillée concernant ce point, a annoncé le Ministre de l’Énergie. De plus, des études sont en cours pour analyser la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques le long des autoroutes, notamment le long de l’A3, a ajouté Lex Delles.
Concernant l’énergie éolienne, des études sont en cours pour examiner les distances de sécurité nécessaires pour permettre l’implantation des éoliennes près des autoroutes et des zones d’activités. L’objectif du gouvernement est d' améliorer l’acceptation de l’éolien en introduisant une obligation pour les exploitants d’offrir aux citoyens et aux communes concernés par l'implantation des éoliennes une participation dans le capital. Interrogé par un député de l’opposition, Lex Delles a confirmé qu’aucune dérogation aux lois de la protection de l’environnement ou de la biodiversité n'est prévue pour l’implantation des éoliennes.
Pour ce qui de l'hydrogène, les ministres ont souligné que le pays doit rejoindre le réseau international de l'hydrogène, notamment pour décarboner l'industrie lourde. Des discussions sont en cours avec l'Allemagne et la France tandis qu'un accord a été récemment signé avec la Belgique.
Un objectif d'efficacité énergétique de -42%
Le nouveau PNEC établit un objectif d’efficacité énergétique de -42% d’ici 2030, bien que la Commission européenne ait recommandé un objectif de -48,7%. Les ministres ont préféré une « approche réalisable mais ambitieuse » en maintenant le chiffre de 42%.
Quid des chauffages fossiles ?
Au cours de l’échange de vues, plusieurs députés ont réagi aux principales modifications concernant la décarbonation des habitations et le phase-out des chauffages fossiles. La version finale du PNEC privilégie une approche volontaire renforcée, « incitant les citoyens et entreprises avec des régimes d’aides attrayant ». Lex Delles et Serge Wilmes ont souligné que cette approche remplace celle basée sur l’interdiction prévue dans la version précédente.
Ce point avait été notamment abordé au cours de la réunion du 16 mai 2024 :
Les deux ministres ont également annoncé qu'ils publieront régulièrement des mises à jour pour suivre les progrès accomplis par rapport aux objectifs du PNEC.