« La Chambre reste fortement attachée au Conseil de l’Europe et à ses valeurs »

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Publié le 05.06.2024 à 16h53 Mis à jour le 06.06.2024 à 15h55

Plusieurs moments importants concernant le Conseil de l’Europe, dont une présidence luxembourgeoise du Comité des Ministres en novembre, sont en vue. Les députés se sont entretenus ce mercredi 5 juin avec Theodoros Rousopoulos, Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).

À l’occasion des 75 ans du Conseil de l’Europe, Le Président de la Chambre des Députés Claude Wiseler a tenu à réaffirmer, entouré des membres du Bureau et de la Commission des Affaires étrangères, l’importance qu’il accorde aux « trois piliers » du Conseil de l’Europe : la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit. Il a encore affirmé que « la Chambre reste fortement attachée au Conseil de l’Europe et à ses valeurs ».

 

Claude Wiseler a souligné l’importance des missions de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui prend des « décisions vitales », dont la désignation du Secrétaire général du Conseil, la nomination du Commissaire aux droits de l’homme ou encore la désignation de juges à la Cour européenne des droits de l’homme. Claude Wiseler a également évoqué la tenue les 6 et 7 juin d’une Conférence organisée à la Chambre des Députés dans le sillage du rapport de l’APCE intitulé « Relever les défis spécifiques auxquels sont confrontés les Bélarussiens en exil », adopté en juin 2023 et dont le rapporteur est le député Paul Galles, également présent lors de l’échange. 

Un “Rapporteur général” pour le dossier bélarusse

 

Theodoros Rousopoulos est revenu sur les grands thèmes qui déterminent le travail de l’APCE, dont la guerre en Ukraine qui « continue à générer de la souffrance », mais qui ne doit pas faire oublier les autres enjeux, dont celui du Bélarus. Il a été interrogé à ce sujet par Claude Wiseler qui a voulu savoir quel serait la mission exacte du « Rapporteur général » qui doit être désigné par l’APCE pour traiter la situation au Bélarus.

 

Theodoros Rousopolos a affirmé que ce rapporteur devra amener plus de visibilité à ce dossier, qu’il pourra prendre la parole de manière régulière et aura globalement la responsabilité d’une question qui pose « trop de problèmes » pour être prise en charge dans les structures actuelles. Par ailleurs, Theodoros Rousopolos a affirmé que des locaux allaient être attribués aux forces démocratiques bélarusses en exil afin de pouvoir travailler en collaboration plus étroite avec elles. 

 

Plusieurs parlementaires ont poursuivi le débat avec Theodoros Rousopoulos, dont Gusty Graas, Octavie Modert et Yves Cruchten qui font partie de la délégation luxembourgeoise auprès de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. La discussion a porté sur la situation des ONG, notamment avec le cas de la Géorgie qui a récemment passé une législation rendant leur situation plus précaire. Elle a également porté sur l’application des jugements en matière de droits de l’homme ou encore sur les recommandations à faire au gouvernement en vue de la présidence luxembourgeoise du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe. Sur ce dernier point, Theodoros Rousopoulos a affirmé qu’il était essentiel d’expliquer les valeurs démocratiques et de dignité aux jeunes en passant par les moyens de communication actuels, notamment les réseaux sociaux.