Avenir du TICE et transports publics au sud du pays
Le gouvernement ne désavoue pas le TICE et il s’agit maintenant de tout mettre en place pour pouvoir garantir les transports publics au sud du pays : c’était une affirmation de la Ministre de la Mobilité Yuriko Backes en commission parlementaire.
Le sujet était à l’ordre du jour suite à une demande des ‘Piraten’. La Ministre a tenu à préciser que l’échange en commission ne devait nullement être considéré comme une négociation, mais que ce serait effectivement utile de clarifier certaines choses, suite aux articles de presse et suite aussi aux rumeurs qui circulent.

La Ministre de la Mobilité a énoncé les grands principes qui guident l’action du gouvernement :
- Une nouvelle convention est essentielle pour garantir l’avenir du TICE.
- Ni le gouvernement, ni le TICE ne visent une privatisation.
- Il n’était jamais question de toucher au statut des collaborateurs du TICE.
Le gouvernement propose de financer l’électrification de la flotte (66 millions d’euros de 2025 à 2031) et de participer à hauteur de 63 millions d’euros par an au coûts opérationnels. Le transport scolaire serait financé à l’avenir par l’Etat comme c’est le cas dans les autres régions du pays. Notons que le TICE regroupe 9 communes du sud du pays : Dudelange, Differdange, Esch, Kayl, Bascharage, Pétange, Rumelange, Schifflange et Sanem.
À l'avenir ...
À la base, la réorientation des transports publics au sud du pays s’avère nécessaire parce qu’on compte avec une augmentation des kilomètres parcourus, de 6,5 à 11,5 millions de kilomètres et aussi à cause de la volonté d’électrifier la flotte qui amène des coûts supplémentaires.
Une piste proposée par le gouvernement est celle de la création d’un syndicat mixte. Si l’Etat est prêt à payer plus que 700 millions d’euros les dix prochaines années, il compte aussi avoir son mot à dire, a expliqué la Ministre Yuriko Backes. Aucune personne ne serait licenciée, les salariés garderaient tous leur statut et les contrats de travail seraient transférés.
Lors de l’échange avec la Ministre, il s’est avéré qu’il y encore des discussions concernant la durée d’une convention : si le Ministère propose 6 ans, des députés qui sont aussi bourgmestre ont expliqué qu’une durée de 10 ans permettrait plus de prévisibilité.
Une privatisation ?
Tandis qu’un député a regretté que des lignes sur lesquelles circulent aujourd’hui de bus du TICE sont susceptibles d’être desservies à l’avenir par des bus d’entreprises privées, d’autres ont assuré ne pas voir de privatisation. L’augmentation des kilomètres parcourus créerait d’énormes besoins supplémentaires et aujourd’hui déjà on ne trouverait plus assez de chauffeurs sur le marché du travail. En outre, les communes n’auraient tout simplement pas les ressources nécessaires pour financer tous les besoins futurs.
Une demande adressée à la Ministre était de renseigner au plus vite les communes sur la configuration d’un futur syndicat mixte.