Quelles suites pour le rapport de la Cour des comptes sur le « Large Scale testing » ?
Le financement des trois phases du « Large Scale Testing » pendant la pandémie du Covid-19 s’est chiffré à 134 millions d’euros au total. Les députés ont poursuivi ce lundi 10 mars 2025 leur analyse d’un rapport spécial de la Cour des Comptes sur les dépenses engendrées par ce dispositif. Un des problèmes qui ressort : des manquements quant aux procédures des marchés publics.

Les phases 2 et 3 ont été analysées en détail lors de la réunion en commission ce lundi. « À chaque phase son problème juridique » - voici un des constats dressés par les auteurs du rapport. Plusieurs députés membres de la Commission de l’Exécution budgétaire ont été interpellés par la gestion de la transition entre la phase 2 et la phase 3 concernant les procédures de marché public qui ont mené au choix de l’acteur – un des trois laboratoires actifs au Luxembourg – pour mener le dispositif du testing à grande échelle.
Plusieurs députés ont fait remarquer que - si la mise en place de la phase 1 se situe dans une situation d’extrême urgence - la situation avait évolué pour les phases 2 et 3 et auraient pu permettre, à leurs yeux, une meilleure gestion des procédures.
Pour rappel, les trois phases du « Large Scale Testing » ont couvert les périodes suivantes :
- Phase 1 du 27 avril 2020 au 15 septembre 2020
- Phase 2 du 16 septembre 2020 au 24 mars 2021
- Phase 3 du 25 mars 2021 au 15 septembre 2021
Des analogies par rapport à d’autres grands projets
Les auteurs du rapport ont souligné face aux députés que leur analyse confirme certaines incertitudes au sein de nombreux ministères concernant la bonne gestion des marchés publics. Ils se posent la question de l’opportunité de créer une cellule à disposition de tous les ministères afin d’améliorer cette gestion.
Au cours de la discussion un certain nombre d’analogies ont été dressés par rapport au contrôle et au suivi d’autres grands projets de l’État, notamment celui concernant le satellite « LUXEOSys ».
Une autre constatation des auteurs du rapport concerne également un manque de communication entre les différents acteurs aux manettes.
Quelles suites pour ce rapport ?
Quelles conclusions tirer ? Quelles leçons tirer pour l’avenir ? Ce n’est pas aux auteurs du rapport de se prononcer sur l’opportunité politique des mesures.
Les membres de la commission parlementaire ont désigné deux co-rapportrices : Stéphanie Weydert (CSV) et Sam Tanson (déi gréng). L’une issue de la majorité gouvernementale, l’autre de l’opposition tout en excluant les deux partis responsables des ministères concernés pendant la pandémie.
Lors d’une prochaine réunion de la Commission de l’Exécution budgétaire, les membres se prononceront sur la proposition de leur Président, le député Franz Fayot (LSAP), de mener un débat sur ce rapport en séance publique.