«Un budget de crise»
« Dat heiten ass e Krisebudget an dat spigelt sech an den Zuelen erëm. » C’est avec ces mots que la Ministre des Finances Yuriko Backes a lancé la présentation des chiffres-clé du projet de budget 2023 ce mercredi matin devant l’ensemble des députés.
Le projet de budget prévoit un déficit de l’État central à hauteur de 2,8 milliards d’euros (selon la comptabilité européenne ; de 2,6 milliards d’euros selon la comptabilité luxembourgeoise). Le solde de l’administration publique (sans les communes et la sécurité sociale) est de 1,8 milliard d’euros.
La dette en hausse
En ce qui concerne la dette publique, l’évolution va à la hausse. Si elle est de 24,6% du PIB en 2022, elle devrait atteindre les 26,3% l’année prochaine et 29,5% en 2026. La Ministre des Finances a souligné que le plafond de 30% (une limite symbolique que s'est fixée le gouvernement) ne sera pas dépassé d’ici la fin de la programmation financière pluriannuelle.
Le gouvernement poursuit sa politique d’investissement : les investissements devraient ainsi atteindre quelque 3,8 milliards d’euros en 2023 (+600 millions d’euros par rapport à 2022). Face aux députés, la Ministre des Finances a souligné qu’il n’y avait pas de marge de manœuvre pour une réforme fiscale.
Dépôt de deux projets de loi
Lors de la cérémonie traditionnelle, la Ministre des Finances a déposé symboliquement le projet de budget 2023 entre les mains du Président de la Chambre des Députés Fernand Etgen et du Président de la Commission des Finances et du Budget André Bauler, qui l'a ensuite remis au rapporteur Max Hahn (DP). Le député du DP chapeautera les travaux parlementaires sur le budget. Ils se déroulent toujours entre mi-octobre et mi-décembre.
Le projet de budget se compose de deux projets de loi : le projet de loi 8080 concernant le budget 2023 et le projet de loi 8081 concernant la programmation pluriannuelle pour la période entre 2022-2026.
