Les députés se penchent sur les problèmes de gouvernance au Mudam

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Publizéiert le 23.04.2025 à 17h33 Update le 24.04.2025 à 07h35

Les membres de la Commission de la Culture se sont intéressés ce mercredi 23 avril 2025 à un certain nombre de dysfonctionnements au Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean et pourront consulter les conclusions d'un état des lieux. 

Dans le cadre d'un échange de vues avec le Ministre de la Culture Eric Thill et des membres du conseil d’administration de cet établissement public, organisé pour donner suite à une demande de la sensibilité politique déi gréng, les députés ont demandé accès à l'état des lieux concernant des problèmes de gestion et de gouvernance au sein du Mudam. Si le document complet, élaboré par un acteur externe, devrait rester interne, selon le ministre, les députés ont fini par obtenir gain de cause pour pouvoir accéder aux conclusions anonymisées de cet état des lieux. Cette analyse, qui n'est pas un audit détaillé, selon Eric Thill, confirme des tensions au sein de l'équipe de management ainsi que l'absence d'une répartition claire des tâches. 

 

Le Ministre de la Culture a affirmé en commission parlementaire qu'il existait un « besoin d'amélioration » surtout concernant un certain nombre de procédures. L'état des lieux devrait servir de base pour que le conseil d'administration et la direction puissent mettre en place ces améliorations « en toute sérénité » dans les mois à venir. 

 

Plus généralement, les membres de la commission parlementaire ont interrogé le ministre sur les événements et les différents signalements concernant des dysfonctionnements, relatés jusqu'ici par la presse, ainsi que sur leur gestion par la direction, l'équipe de management et le conseil d'administration. La démission de l'ancien président du conseil d'administration en janvier 2025 ainsi que ses motivations ont également suscité des questions.

 

Eric Thill s'est engagé à tenir les députés informés avant la fin de l'année. Le ministre a également affirmé sa confiance envers la direction en place et a mis en exergue le « travail de qualité » réalisé par toute l'équipe du musée, malgré les problèmes constatés.

5 millions d’objets archéologiques dans les dépôts

Les députés se sont également intéressés à un bilan de l’Institut National de Recherches Archéologiques (INRA), trois ans après sa création par la loi du 25 février 2022 sur le patrimoine culturel. Le nouveau directeur David Weis a présenté un état des lieux ainsi que les défis pour l’institut qui a fonctionné en 2024 avec 39 collaborateurs, dont 20 archéologues, et un budget de quelque 13 millions d’euros pour les fouilles archéologiques préventives. L’INRA a évalué en 2024 près de 770 dossiers et étudié quelque 50.000 objets. Au total, plus de 5 millions d’objets archéologiques se trouvent dans les dépôts actuellement. 

 

Un des principaux défis consiste à valoriser davantage les sites archéologiques au Luxembourg et à les rendre plus attrayants pour les visiteurs et le tourisme. Dans un premier temps, les sites de Schieren, de Dahlheim et d’Echternach devraient être valorisés.

Le bilan discuté en commission parlementaire donne suite à une motion qui demande au gouvernement d’évaluer les conséquences de la loi de 2022 trois ans après son entrée en vigueur.