Un « stress test » de la démocratie
La Chambre des Députés a décidé de tester la résilience de la démocratie en soumettant les institutions démocratiques à un « stress test ». Jusqu'à où peuvent-elles résister face à des tentatives pour l'affaiblir ou l'abolir ?
Le Président de la Chambre des Députés revient sur les raisons qui ont poussé la Conférence des Présidents à lancer cette étude.
-
00:01:39
Claude Wiseler, Président
Faire un « stress test » de la démocratie, ça veut dire quoi ?
La Chambre a décidé de mener une étude dans laquelle nous allons soumettre les institutions démocratiques à un certain « stress » pour évaluer leur résistance face à une tentative d’attaque, d’érosion ou d’abolition. Cette idée nous a notamment été suggérée par des jeunes, préoccupés par l’avenir de notre démocratie. La Chambre a pris cette proposition au sérieux et a chargé sa cellule scientifique de conduire cette étude.
Qu’est-ce qui va être fait concrètement ?
Concrètement, il s’agit d’analyser les libertés fondamentales indispensables à une véritable démocratie. Comme la liberté des médias, la liberté de la recherche scientifique, la séparation des pouvoirs ou encore la liberté d’expression. L’objectif est de s’assurer que ces libertés restent solidement ancrées dans notre société. Cela signifie que, même si quelqu’un tentait de les abolir, elles seraient capables de résister.
Si un jour au Luxembourg, un parti politique démocratiquement élu arrivait au pouvoir avec l’intention d’abolir la démocratie, quels sont nos moyens pour garantir que celle-ci existera encore quatre ou cinq ans plus tard.
Pourquoi faire ce stress test maintenant ?
Je pense qu’il est important de le réaliser dès à présent, à un moment où cette question n’est pas encore urgente. Il s’agit d’anticiper et de nous préparer à toute éventualité.
Les prochaines étapes et les échéances
La cellule scientifique de la Chambre des Députés a été mandatée pour réaliser cette étude. A court terme, elle devra présenter la table des matières de l'étude aux membres de la Conférence des Présidents. L'objectif est de finaliser l'étude bien avant la fin de la législature afin de permettre d'éventuelles adaptations.