Le parcours scolaire des élèves et la répartition des I-EBS à la loupe

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Publizéiert le 14.01.2025 à 18h26 Update le 15.01.2025 à 10h01

Une analyse du parcours scolaire des élèves ainsi que la répartition des instituteurs spécialisés dans la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers ou spécifiques (« I-EBS ») dans l’enseignement fondamental ont intéressé les députés membres de la Commission de l’Éducation ce mardi 14 janvier 2025. Consultez le replay de la réunion en commission parlementaire à la fin de l'article.

©Shutterstock/BalanceFormCreative

Environ 75% de la population totale des élèves admissibles fréquentent une classe de précoce. Les enfants qui ne parlent pas les langues d’enseignement au foyer ou ceux issus d'un milieu socio-économique plus faible figuraient depuis le début parmi les populations surtout ciblées par l’offre des précoces. Il a toutefois été constaté que leurs familles ne sont pas nécessairement celles qui ont le plus recours à cette offre. Il s’agit d’un constat qui découle de l’« Analyse du parcours scolaire des élèves à l’aide d’indicateurs » présentée par l’Observatoire national de l’enfance, de la jeunesse et de la qualité scolaire (OEJQS) devant les députés suite à la demande du groupe politique LSAP. L’analyse de l’OEJQS met un accent sur la participation des élèves, les transitions scolaires ainsi que les trajectoires scolaires.

 

Pour éviter que l’information sur l’offre n’atteigne pas toutes les familles avec des enfants admissibles au niveau de l’enseignement précoce, l’Observatoire a formulé la proposition d’une inscription automatique aux classes de précoce avec une option d’« opt-out ». Les parents pourraient de cette façon annuler l’inscription au cas où ils profiteraient déjà d’une autre solution. Lors des discussions en commission parlementaire un représentant du Ministère de l’Éducation nationale a indiqué que le Ministère visait plutôt un travail ensemble avec les communes afin de continuer à développer l’offre des précoces et la portée de celle-ci.

 

Certains députés se sont particulièrement intéressés au redoublement au niveau de l’enseignement secondaire ainsi qu’à l’allongement de cycle dans l’enseignement fondamental. D’après les informations qui ressortent de l’analyse de l’Observatoire, le nombre d’élèves qui optent pour un redoublement volontaire en classe de 5ème est assez important. En outre, le nombre des redoublements serait à la hausse depuis 2020/2021 et ceci aussi pour les classes de 4ème de l’enseignement secondaire général et de la formation professionnelle. Dans son rapport, l’Observatoire préconise par exemple une révision des critères de promotion pour les classes inférieures de l'enseignement secondaire général et une amélioration du dispositif d’orientation pour les classes inférieures. Selon les explications du Ministère, des analyses sont en cours d’une part afin de pouvoir améliorer l’orientation des élèves des classes inférieures et d’autre part afin de pouvoir adapter la manière de contrôler les connaissances des élèves qui fréquentent une classe où tant le niveau de base que le niveau avancé sont enseignés. Ces analyses devraient également être présentées aux députés, toujours selon les propos du Ministère.

 

La répartition des I-EBS dans l’enseignement fondamental

 

Les députés se sont par ailleurs penchés sur le rapport « Focus on – Analyse de l’introduction des I-EBS » de l’Observatoire national de l’enfance, de la jeunesse et de la qualité scolaire. 

 

Lors de leur introduction en 2017, il était prévu que les instituteurs spécialisés dans la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers ou spécifiques (« I-EBS ») constituent, de manière générale, une ressource supplémentaire pour les établissements scolaires. Toutefois, il serait désormais envisagé de prévoir une répartition supplémentaire de ces enseignants en mettant un accent sur les enjeux sociaux. De sorte à ce que ceux-ci pourraient être affectés à des établissements confrontés à davantage de défis, qu'il s'agisse de dossiers d’élèves ayant des besoins particuliers ou spécifiques, ou d'élèves issus d'un milieu socio-économique plus faible. C’est ce qu’a expliqué un représentant du Ministère en réponse à une question posée par une députée de l’opposition.