UNISEC : des progrès et des questions

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Publizéiert le 03.12.2024 à 16h19 Update le 03.12.2024 à 16h21

Le rapport intermédiaire établi par l'Ombudsman et l'Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher (OKaJu) sur l’Unité Fermée pour Mineurs (UNISEC) a fait l’objet d’un échange entre les députés et des représentants du Gouvernement lors d’une commission jointe ce mardi 3 décembre.

Un rapport faisant état de changements positifs mais des questions qui restent ouvertes au sujet de l’UNISEC. On pourrait résumer ainsi le contenu de l’échange entre les députés des commissions de l'Enfance et de la Jeunesse et de la Justice, les ministres Claude Meisch et Elisabeth Margue et des représentants de l’État, notamment du Centre socio-éducatif de l'Etat (CSEE) qui a l’UNISEC sous sa responsabilité. L’échange avait été demandé par la sensibilité politique déi gréng. Un premier rapport critique avait été présenté en 2022.

 
Rapport spécial de l’Ombudsman et de l’OKaJu sur l’Unisec

Une ambiance actuellement tendue à l’Unisec, pas assez d’agents de sécurité, une confusion quant aux rôles et missions des éducateurs et des agents de sécurité, pas de plan de crise, une tendance v

Méi uweisen

La discussion a porté sur un ensemble de points concernant l’UNISEC, dont les effectifs du personnel encadrant les jeunes, les pratiques et les procédures internes en termes de discipline ou de code vestimentaire, les moyens d’accès aux documents juridiques ou encore le suivi des jeunes après leur période à l’UNISEC. 

 

Claude Meisch a notamment affirmé que l’UNISEC restait une institution nouvelle et assumait une mission difficile. Elle ne serait ainsi pas « à l’abri de surprises » au fil de son évolution. Un défi resterait pour le Ministre la préparation de la sortie de jeunes qui ont été placés à l’UNISEC.

 

La Ministre de la Justice Elisabeth Margue a quant à elle répondu aux députés en ce qui concerne le suivi juridique des jeunes, affirmant que « la nomination d’un avocat sera systématique pour les jeunes qui sont placés dans l’UNISEC ». La réforme juridique comprenant trois projets de loi encadrant l’UNISEC ferait également l’objet d’un travail intensif et serait « dans sa dernière phase ».

Une approche pluridisciplinaire

 

En réponse aux questions des députés qui s’interrogeaient sur le bien-fondé de certaines pratiques au sein de l’UNISEC, les représentants présents à la réunion ont notamment affirmé miser sur une approche pluridisciplinaire pour l’encadrement des jeunes, que ce soit sur le plan du suivi psychologique ou sur les mesures mises en place comme le recours à des tenues standard ou à une approche basée sur le principe des sanctions / récompenses en fonction du comportement des jeunes. Globalement, la situation individuelle de chaque jeune serait analysée par des psychologues sur la base d’entretiens individuels.

 

Interrogés par les députés sur une des propositions du rapport qui consisterait à donner le moyen aux jeunes de s’entretenir occasionnellement avec la Direction du CSEE, les représentants présents à la réunion ont affirmé que cela était déjà possible mais que la procédure allait être formalisée davantage.

 

Les députés souhaitent recevoir L'Ombudsman et l’OKaJu au sujet de leur rapport

 

Les députés ont demandé à la Présidente de la Commission de l’Éducation Barbara Agostino de convier l'Ombudsman et l’OKaJu à une prochaine réunion en commission jointe afin de répondre plus en détail sur leur rapport au sujet de l’UNISEC et sur la liste de 18 recommandations qui y figure.