Fonds du rail : les grands projets

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Publizéiert le 07.11.2024 à 14h44 Update le 07.11.2024 à 14h56

La suppression du passage à niveau à Wecker, la nouvelle gare Metzeschmelz à Esch-sur-Alzette et le réaménagement de la gare de Clervaux sont parmi les projets présentés par la Ministre Yuriko Backes, accompagnée des fonctionnaires compétents en la matière aux membres de la Commission de la Mobilité et des Travaux publics, le jeudi 7 novembre.

© CFL

Le passage à niveau de Wecker sera supprimé et un passage inférieur sera aménagé pour la circulation routière, cycliste et piétonne. Le coût des travaux est estimé à 21 millions d’euros. Un autre grand projet prévoit la suppression de deux passages à niveau à Schieren, ainsi que la reconstruction du point d’arrêt à Schieren qui sera modernisé et adapté aux besoins des personnes à mobilité réduite. L’estimation du coût s’élève à 35 millions d’euros. 

 

Les CFL, pour des raisons de sécurité, plaident pour une disparition des passages à niveau. Suite aux explications des spécialistes du côté des CFL, un député a demandé si une liste de tous les passages à niveaux qui devraient disparaître pouvait être transmise. La réponse consistait à dire que la publication d’une liste risquerait de voir des projets compromis. L’expérience aurait par ailleurs montré que la suppression d’un passage à niveau prendrait, en tout et pour tout, en moyenne 10 ans. 

 

La nouvelle gare Metzeschmelz à Esch-Alzette est destinée à relier le nouveau quartier des friches d’Esch-Schifflange au réseau ferré national. Le coût est prévu à hauteur de 100 millions d’euros.

 

Un député a demandé si, sur le réseau national, les gares n’étaient pas trop rapprochées et si on ne pouvait pas imaginer des trains express ne s’arrêtant pas à toutes les gares. La situation est bien connue, ont expliqué les représentants des CFL. On devrait avoir des gares aux endroits où le besoin est réel. On aurait déjà des trains qui ne s’arrêtent pas à toutes les gares et pas toutes les solutions imaginées ne pourraient être implémentées : en effet, un train est souvent obligé de suivre les autres et ne peut les dépasser.

 

Parmi les autres projets présentés en commission parlementaire :

  • Le réaménagement de la tête ouest de la gare de Luxembourg, qui permet entre autres à chaque ligne de disposer de deux quais dédiés. Ainsi les retards d’une ligne n’auraient plus d’impact sur les autres lignes. Par ailleurs, une voie supplémentaire sera construite entre Hollerich et la gare de Luxembourg. Le coût estimé est de 115 millions d’euros.
  • Construction d’un bâtiment à usage ferroviaire et administratif au pôle d’échange Howald avec au rez-de-chaussée des surfaces destinées aux voyageurs, aux étages, des surfaces de bureaux et des salles de conférence et aux sous-sol des locaux technique, un local de surveillance et un parking pour 600 vélos. Le coût estimé se situe à 150 millions d’euros.
  • Le renouvellement des installations de voie au port de Mertert pour raison d’âge et d’usure du matériel. Le coût serait, selon les prévisions, de 35 à 40 millions d’euros.
  • Le réaménagement complet de la gare de Clervaux. Elle sera modernisée à cause de l’augmentation considérable de la fréquentation, de la non-conformité des structures aux besoins des personnes à mobilité réduite et du manque d’un ouvrage de franchissement des voies à proximité du lycée.

Mandy Minella (DP) a été nommée rapportrice de la commission pour le débat d'orientation sur les grands projets d'infrastructure réalisés par l'Etat (dossier parlementaire 8446).

 

Notons encore que les grands projets d’infrastructure de l’Etat dépassant les 30 millions d’euros doivent être approuvés par une motion de la Chambre des Députés qui donne ainsi son accord de principe afin que le Gouvernement puisse engager les frais nécessaires. Les projets d’infrastructure dont le coût se situe entre 15 et 30 millions d’euros sont présentés aux députés et font l’objet d’une discussion.

 

D’autres grands projets d’infrastructure relevant de l'Administration des ponts et chaussées, de l'Administration des bâtiments publics et du Fonds Belval seront présentés en commission parlementaire du 8 novembre.