L’État devrait débourser 90 millions d’euros pour deux extensions du tram
D’ici septembre 2027, le tram devrait desservir une deuxième ligne sur le Boulevard Adenauer au Kirchberg depuis l’arrêt Rout Bréck-Pafendall. D'ici 2028, il devrait traverser Hollerich depuis la gare centrale jusqu'à la route d'Esch.
Les membres de la Commission de la Mobilité et des Travaux publics ont analysé ce jeudi 12 janvier 2024 le projet de loi de financement. L'enveloppe étatique prévue pour réaliser les deux extensions est de 90 millions d’euros sur un coût total de 135 millions d'euros.
Le financement de deux projets d’extension du réseau du tram fait l’objet du projet de loi 8224. Il faut savoir que la construction est co-financée par l’État à hauteur de 90 millions d’euros et la Ville de Luxembourg, qui devra mobiliser 45 millions d’euros.
Le financement concerne la construction du tracé de deux lignes :
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La ligne HO vers Hollerich
La première étape de cette extension (HOA) a pour vocation de desservir le futur quartier « Nei Hollerich » et de rejoindre le futur pôle d’échange Hollerich au niveau de la route d’Esch. Le tracé en voie double d’une longueur de 1,1 km comprendra deux nouvelles stations. Il se débranche de la ligne 1 au niveau de la rampe du pont Buchler, à proximité de la gare centrale.
Dans une deuxième étape, il est prévu que ce tracé sera prolongé jusqu’à la porte de Hollerich.
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Une deuxième ligne au Kirchberg (K2)
L’extension K2A a pour vocation de desservir les institutions implantées le long du boulevard Adenauer, l'École européenne ainsi que les quartiers de l’ancien Kirchberg. Le tracé en voie double d’une longueur de 2,3 km comprend trois nouvelles stations.
Il se débranche de la ligne 1 au niveau de la station Rout Bréck-Pafendall pour rejoindre le futur quartier du Laangfur. Une deuxième étape de construction est prévue : Le tram devrait alors desservir Luxexpo.
Ce projet comporte des aménagements urbains comme les pistes cyclables.
Des questions sur le fonctionnement du futur réseau
Lors de la présentation du projet de construction, les députés ont attiré l’attention sur plusieurs points concernant surtout les usagers et riverains. L’extension des lignes de tramway créera de facto un vrai réseau avec plusieurs lignes à terminus différents. Une bonne signalétique sera ainsi nécessaire pour ne pas désorienter les usagers, ont fait remarquer plusieurs députés. Dans ce contexte, un député a voulu savoir pourquoi le tram ne pourrait pas faire des allers-retours sur le deuxième axe du Kirchberg pour éviter la création d’une deuxième ligne ? Dans cette logique, les usagers devraient accepter un plus grand nombre de correspondances, ont expliqué les responsables de Luxtram. Alors que les correspondances sont considérées comme un frein à l’utilisation des transports publics. Les réseaux performants de tramway doivent permettre aux usagers d’arriver à destination avec une correspondance au maximum, toujours selon les responsables de Luxtram.
Pourquoi le tram ne desservira-t-il pas directement le P+R à Bouillon ? Le développement du réseau du tram dépend du développement urbain de ces zones et devra s’intégrer dans le futur quartier de la Porte de Hollerich dont la planification n’est pas assez aboutie pour le moment, ont répondu les responsables de Luxtram. Quid des autres extensions prévues vers le Centre hospitalier ou encore le tram rapide vers Esch-sur-Alzette ? La nouvelle Ministre Yuriko Backes a informé les députés qu’elle aura des pourparlers à ces sujets avec les responsables des communes concernées dans les meilleurs délais.
Les députés se sont également intéressés au calendrier de la mise sur rail du prochain tronçon à être opérationnel - celui reliant le Lycée technique de Bonnevoie au stade national via Howald (rue des scillas). Les premiers trams devraient y circuler dès le mois de mai pour des tests, la mise en service est prévue pour mi-2024, ont confirmé les responsables de Luxtram.
Les mesures entreprises contre les nuisances sonores créées par la circulation du tram ont également été thématisées en commission parlementaire.
Vers un vote fin février
La députée Corinne Cahen (DP), Présidente de la commission parlementaire, a été désignée rapportrice du projet de loi et pourra désormais finaliser son rapport. Un vote en séance publique est visé pour fin février.
Pour rappel : une loi de financement est nécessaire pour tous les projets de construction dépassant le seuil des 60 millions d'euros.
