« Nous soutenons la cause de ceux qui croient en un Bélarus démocratique »

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Publizéiert le 21.05.2023 à 19h40 Update le 20.06.2023 à 18h29

La date n’aurait pas pu être plus symbolique pour la rencontre entre la cheffe de l’opposition du Bélarus Sviatlana Tsikhanouskaïa, le Président de la Chambre des Députés Fernand Etgen et la députée luxembourgeoise Lydia Mutsch, Présidente de la délégation luxembourgeoise auprès de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN : Ce dimanche 21 mai est la journée de solidarité avec les 1500 prisonniers politiques au Bélarus. Le mari de Sviatlana Tsikhanouskaïa en fait partie. C’est une des raisons pour la cheffe de l’opposition bélarusse, en exil, de continuer le combat pour la démocratie dans son pays depuis les élections contestées en août 2020 pendant lesquelles elle avait défié le régime autoritaire d'Alexandre Loukachenko au pouvoir.

Le Président de la Chambre des Députés Fernand Etgen (à gauche) et la députée luxembourgeoise Lydia Mutsch (à droite) ont rencontré entre la cheffe de l’opposition du Bélarus Svetlana Tsikhanouskaïa.
Le Président de la Chambre des Députés Fernand Etgen (à gauche) et la députée luxembourgeoise Lydia Mutsch (à droite) ont rencontré entre la cheffe de l’opposition du Bélarus Svetlana Tsikhanouskaïa.

En marge de la session de printemps de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, les représentants du Parlement luxembourgeois ont réitéré leur soutien à Sviatlana Tsikhanouskaïa : « Notre responsabilité en tant que parlementaires est de nous engager pour soutenir la cause de ceux qui croient en un Bélarus démocratique. »

 

L’ensemble des partis représentés à la Chambre des Députés ont voté dès l’automne 2020 une motion réclamant l’arrêt de la répression et de la violence et demandant la libération des prisonniers politiques.

Tisser des liens institutionnels

« Notre place est parmi les démocraties européennes, dans l’Union européenne » a affirmé Sviatlana Tsikhanouskaïa. Le Parlement luxembourgeois soutient activement la démarche de la cheffe de l’opposition bélarusse qui consiste à tisser des liens institutionnels comme la création d’un groupe de contact avec le Conseil de l’Europe et d’autres institutions. Le Président de la Chambre des Députés s’est dit favorable à la création d’un groupe d’amitié entre son mouvement et le Parlement luxembourgeois.

Le Bélarus, un enjeu stratégique pour la guerre en Ukraine

Si la situation au Bélarus demeure souvent dans l’ombre de la guerre en Ukraine dans l’actualité internationale, « nous sommes tout à fait conscients du caractère dramatique de la situation » a affirmé Lydia Mutsch. Sviatlana Tsikhanouskaïa a attiré l’attention de ses interlocuteurs sur le fait que son pays est au cœur du conflit : « Le Bélarus peut changer la donne » a-t-elle affirmé. « Si vous soutenez l’Ukraine, vous soutenez le Bélarus libre. L’inverse est vrai aussi : Si vous soutenez le Bélarus libre, vous soutenez l’Ukraine face à son agresseur » a expliqué Sviatlana Tsikhanouskaïa. Elle dit vouloir s’engager pour une véritable indépendance de son pays en partant du constat que « la Russie envahit petit à petit le Bélarus ».

 

L’absence des mécanismes d’un Etat de droit qui a contraint des centaines de milliers de Bélarussiens à l’exil a également été abordée lors de l’échange de vues. « C’est notre engagement pour les droits de l’homme et la démocratie qui nous pousse à nous saisir des défis auxquels les Bélarussiens sont confrontés dans leur quotidien » a affirmé le Président de la Chambre. Le député luxembourgeois Paul Galles a été chargé d’un rapport sur leur situation. Il le présentera mi-juin à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Paul Galles a rencontré Svetlana Tsikhanovskaïa, cheffe de l’opposition bélarusse en exil, dans le cadre d'une mission en tant que membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
En mission pour la cause des Bélarusses contraints à l’exil

Comment améliorer la situation des centaines de milliers de Bélarusses contraints de fuir leur pays ?

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