« La Russie doit être tenue responsable pour ses actes »

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Publizéiert le 16.12.2022 à 15h41 Update le 21.02.2023 à 17h41

Yuliia Paievska, fondatrice de l’unité médicale d’évacuation "Angels of Taira" et lauréate du Prix Sakharov du Parlement européen en 2022, a eu une entrevue avec le Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes Yves Cruchten. Ce dernier a réaffirmé le support du Grand-Duché face à l’Ukraine.

Yuliia Paievska est accueillie par le Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes Yves Cruchten.

« Nous n’avons pas seulement besoin d’aides financières et des armes, mais nous nécessitons également un support psychologique et mental » - c’est un des messages de Yuliia Paievska lors de son entretien bilatéral ce vendredi 16 décembre à la Chambre des Députés. Elle a exprimé sa gratitude envers le gouvernement et le peuple luxembourgeois pour tous les engagements qui ont été pris, entre autres l’accueil et l'intégration de réfugiés ukrainiens.

 

Comme la Vice-Présidente du Parlement ukrainien Olena Kondratiuk, qui était en visite à la Chambre des Députés le 8 décembre, la lauréate du Prix Sakharov du Parlement européen a formulé quelques revendications. Elle exige entre autres la reconnaissance du « Holodomor » (Grande famine) des années 1930 en Ukraine comme génocide et la reconnaissance de la Fédération de Russie comme État terroriste. Sur ce dernier point, Yves Cruchten a souligné la difficulté d’une telle revendication. Selon le député luxembourgeois, il serait difficile de considérer toute une nation comme un État terroriste, mais plutôt le régime actuel. Il a également insisté sur l'importance de documenter de manière précise tous les crimes commis pendant le conflit. Ainsi, la Russie pourrait être tenue responsable de ses actes.

 

Déjà en 2014 suite à l’annexion de la Crimée, la communauté internationale aurait dû agir de manière adéquate et envisager des sanctions sévères, a regretté Yves Cruchten. C’était une erreur de ne pas avoir agi de manière conséquente, mais de se fier au bon sens de l’agresseur. La communauté internationale en a tiré ses leçons, a assuré Yves Cruchten.