Le programme « Skills-Plang » à la loupe

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Publié le 29.01.2025 à 18h01 Mis à jour le 29.01.2025 à 18h01

Le Ministre Georges Mischo a présenté aux députés le projet de loi visant à favoriser le « upskilling » et le « reskilling » des employés dans les entreprises confrontées à d’importantes évolutions structurelles.  

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Face aux nombreuses évolutions structurelles – technologiques, législatives, environnementales ou sociétales – qui bouleversent les activités des entreprises, le marché de l'emploi connaît depuis quelques années une transformation profonde de ses besoins en compétences. C'est ce qu'a souligné le Ministre du Travail, Georges Mischo, lors de la présentation en commission parlementaire du projet de loi 8234 visant à répondre à ces enjeux. L'objectif de ce texte est d'introduire un programme de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences, dénommé « Skills-Plang ». Ce dernier s'inscrit dans la continuité du projet-pilote « Luxembourg Digital Skills Bridge » lancé en 2018.

 

Destiné en priorité aux petites et moyennes entreprises, le programme « Skills-Plang » poursuit trois objectifs principaux : 

  • Maintenir l'emploi des salariés grâce à des parcours de montée en compétences (« up-skilling ») et de requalification interne (« reskilling »)
  • Renforcer l'employabilité générale des salariés formés et lutter contre le chômage
  • Améliorer la compétitivité et la résilience des entreprises en anticipant les besoins en compétences du marché luxembourgeois

     

Le Minstre du Travail a mis en avant le caractère « innovant » du projet soulignant que, pour la première fois, « upskilling » et « reskilling » s’addressent aux salariés en poste et non aux demandeurs d’emploi. 

 

Une mise en œuvre jugée de trop « complexe » et « lourde »

Lors de l’échange de vues, la majorité des députés a relayé les critiques émises par les chambres professionnelles et le Conseil d’État. Ces derniers pointent du doigt la lourdeur administrative du dispositif et la complexité de sa mise en œuvre.

 

Georges Mischo a reconnu ces difficultés en admettant que le texte ne s’inscrivait pas dans une logique de simplification administrative. Il a toutefois expliqué que le choix de conserver le texte initial de son prédécesseur, l’ancien ministre socialiste Georges Engel, visait à recueillir des retours d’expérience avant d’envisager d’éventuelles adaptations. Néanmoins, suite aux remarques des députés, Georges Mischo s’est engagé à explorer des ajustements pour simplifier l’application du texte, sans toutefois en déposer une nouvelle version. Il a également réaffirmé l’importance de l’objectif fondamental de ce projet de loi : encourager les entreprises à investir dans la montée en compétences et la requalification de leurs salariés, afin de garantir leur maintien en emploi. 

 

La députée Nathalie Morgentaler a été nommée rapportrice du projet de loi 8234.