L’accord de sécurité et de soutien entre le Luxembourg et l’Ukraine

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Publié le 22.07.2024 à 10h16 Mis à jour le 22.07.2024 à 10h24

A la demande du groupe politique LSAP, le Premier Ministre a présenté les grandes lignes de l’accord signé en marge du sommet de l’OTAN à Washington entre le Grand-Duché et l’Ukraine. L’accord porte sur des questions de sécurité et de soutien militaire à long terme à l’Ukraine et ne devra pas être ratifié par la Chambre des Députés.

Le drapeau ukrainien est hissée devant la Chambre depuis le début de la guerre.

Que stipule l’accord de sécurité entre le Luxembourg et l’Ukraine ? Et doit-il être ratifié par la Chambre des Députés comme le prévoit la Constitution ? Voici les questions posées par les représentants du groupe politique LSAP au Premier ministre ce lundi matin 22 juillet. 

 

Luc Frieden a souligné que cet accord bilatéral résulte d’une réunion des pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni). Lors de cette réunion en 2023, il a été convenu que les pays du G7 et les Etat membres de l’UE prendraient des engagements bilatéraux à long terme en matière de sécurité. Le Premier ministre a mis en avant le caractère « politique » de cet accord, le décrivant comme un « signal fort de soutien » à l’Ukraine.

 

L’accord, qui a été distribué aux membres des deux commissions parlementaires concernées, ne comporte pas de clauses juridiquement contraignantes. Par conséquent, il ne doit pas être ratifié par la Chambre des Députés, a précisé le chef du gouvernement luxembourgeois. A ce jour, 24 autres pays ont signé un tel accord avec l’Ukraine. 

 

Quelles sont les dispositions de l’accord de sécurité et de soutien ? 

L’accord signé entre le Premier Ministre luxembourgeois et le président ukrainien Volodmyr Zelensky couvre une période de dix ans. L’accord prévoit une aide de 80 millions d’euros pour l’Ukraine en 2024. En plus de cette aide militaire, l’accord englobe la coopération dans divers domaines tels que les satellites et la cybersécurité. En ce qui concerne l’aide militaire, Luc Frieden a souligné que le « Luxembourg continuera dans la même dynamique à fournir une assistance et un soutien militaires à l'Ukraine pour la durée de cet accord, sous réserve de l'approbation du Parlement ». 

 

En réponse aux questions des députés sur des projets concrets, le Premier ministre a souligné que l’aide envers l’Ukraine se concentre principalement sur l’assistance militaire (notamment la livraison d’armes à feu, etc.). Quant au soutien en termes de projets économiques et de reconstruction, elle reste pour le moment théorique et n’a pas encore été mise en pratique, a-t-il encore ajouté.