Une nouvelle centrale d’achat et de logistique pour matériel médical

Article
Publié le 17.07.2024 à 11h07 Mis à jour le 17.07.2024 à 11h09

À l’avenir, l’achat de produits à vocation médicale et sanitaire, de médicaments, et de fournitures destinées au secteur hospitalier, le stockage et la gestion de ces produits seront gérés par une centrale nationale : c’est en tout cas ce que prévoit le projet de loi 8399. Il a été présenté aux députés de la Commission de la Santé et de la Sécurité sociale par la Ministre de ressort Martine Deprez, mercredi le 17 juillet.

Actuellement, la Fédération des Hôpitaux dispose d’une petite cellule d’achat. Celle-ci serait remplacée par une « Centrale National d’Achat et de Logistique » qui devrait être opérationnelle dans 6 à 7 ans. 

Il s’agit de mutualiser l’achat, de l’optimiser, de réaliser des économies d’échelle et de disposer d’un espace de stockage qui remplacerait des espaces qui se trouvent actuellement dans les hôpitaux. Des estimations tablent sur 7 à 10 % du temps des soignants qui pourrait être libéré par le fonctionnement d’une telle centrale.

Ce ne serait pas la nouvelle structure qui déciderait des produits concernés, mais les acteurs du secteur eux-mêmes ; c’était une précision de la part du Ministère. Au début, il s’agirait de médicaments et de dispositifs médicaux stériles et non stériles. Des produits pour le choix desquels la discussion pourrait être controverse – comme les implants – s’ajouteraient ultérieurement. 

Les finances

L’État financerait la construction, la mise en place de la structure, ainsi que les frais de personnel de démarrage de la centrale d’achat qui serait un établissement public. A moyen et à long terme, la structure devrait pouvoir se financer par ses propres moyens. C’était une réponse à une des questions des députés qui se sont aussi renseignés sur le sort des grossistes du secteur au Luxembourg. Ils sont au nombre de 3 à 4, ont expliqué les représentants du Ministère. Il ne s’agirait pas de trouver les prix les plus bas possibles, parfois il vaudrait mieux s’approvisionner sur le marché local.

Quid des pharmacies ?

Qu’en est-il des pharmacies ? En temps normal, la structure n’est pas destinée à approvisionner les pharmacies. On devrait respecter de droit de la concurrence. La centrale nationale pourrait cependant offrir des possibilités en cas de rupture de stock. Des exemples de centrales à l’étranger, comme celle des hôpitaux de Paris, montreraient qu’il serait possible d’éviter les situations de rupture de stock. La qualité des produits serait un souci majeur et ferait déjà partie intégrante des contrats.

Choix du site et approvisionnement en énergie

Un site au Sud du pays est actuellement à l’étude : c’était la réponse du Ministère aux questions des députés. Et en ce qui concerne l'approvisionnement en énergie – une autre question formulée en commission: les énergies renouvelables devraient faire partie des modalités du cahier des charges pour la construction de la centrale nationale.