Sécurité sociale – les travaux sur le budget 2024

Article
Publié le 15.03.2024 à 20h20 Mis à jour le 18.03.2024 à 09h14

Les contributions de l’État au profit des différents piliers de la sécurité sociale constituent quelque 20% du budget de l’État de l’année 2024. C’est ce qu’a affirmé la Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale Martine Deprez lors d’un échange avec les députés des commissions de la Santé et de la Sécurité sociale et des Finances, ce vendredi 15 mars 2024.

Même si les cotisations sociales sont actuellement encore à la hausse, il faudrait dans le futur s’attendre à un déficit du système des retraites. En outre, des solutions devraient être trouvées pour rendre la Caisse nationale de Santé plus durable. C’est ce qui est ressorti des explications de la Ministre en commission parlementaire.

 

Comment expliquer le fait que les cotisations sont à la hausse mais que certaines prestations dont celles de l’assurance maladie-maternité et celles de l’assurance dépendance, par exemple, augmentent bien plus rapidement ?, s’est interrogé un député de l’opposition. Plusieurs facteurs permettent d’expliquer cette tendance, a affirmé la Ministre. La masse cotisable n’augmenterait notamment pas au même rythme que les prestations et un vieillissement de la société pourrait être constaté.

 

Un autre sujet abordé lors des discussions était celui des adaptations du système de retraites qui s’avéreraient nécessaires afin d’en assurer la pérennité à moyen et à long terme. La Ministre prévoit une large consultation de toutes les parties prenantes afin de définir des pistes envisageables.

 

Quelles sont les économies envisagées ?

 

Le Ministre des Finances avait déclaré lors du dépôt du projet de budget à la Chambre le 6 mars 2024 que les frais de fonctionnement de l’État ne devraient pas progresser à la même échelle que les années passées. Pour ce qui est des activités du Ministère de la Santé et de la Sécurité sociale, quelles sont les économies envisagées ? Cette question a intéressé plusieurs députés. Martine Deprez a notamment évoqué le numerus clausus qui s’applique pour le recrutement au sein des ministères. Tous les postes demandés n’ont par exemple pas été accordés pour son ministère.

 

De plus, des projets comme une « helpline » pour toute sorte de questions relevant du domaine de la Santé à l’instar de la ligne téléphonique pour des questions sur le Covid et le projet « Maison de Santé » à Belval, ne seront pas réalisés tels que prévus. Dans le but d’améliorer l’offre d’information pour les citoyens, les sites Internet seront toutefois adaptés. En outre, le Ministère de la Santé prévoit d’investir davantage dans la prévention au niveau national.

 

À la demande de plusieurs députés, des informations complémentaires concernant les mesures d’économie annoncées seront transmises aux commissions parlementaires de la Santé et de la Sécurité sociale et des Finances.

 

Rappelons que la députée Diane Adehm (CSV) est rapportrice du projet de budget 2024.