« L’Ukraine a toute sa place dans l’OTAN»
Fernand Etgen a réaffirmé le soutien du Parlement luxembourgeois aux Ukrainiens à l’occasion d’une visite d’une délégation de la Verkhovna Rada à la Chambre en marge de la session de printemps de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, ce vendredi 19 mai.
Le Luxembourg restera résolu dans son soutien à l’Ukraine, a affirmé Fernand Etgen, pour qui l’Ukraine a également « toute sa place dans la famille européenne ». Pour illustrer le soutien luxembourgeois, le Président a souligné que le Parlement luxembourgeois avait suspendu ses relations avec le Parlement de la Fédération russe dans le cadre de violations du droit international. Il a ajouté que le Luxembourg avait donné son accord pour envoyer des enquêteurs en Ukraine pour faire la lumière sur de potentiels crimes de guerre.
Le Luxembourg est en voie de participer aux efforts d’enquête de la Cour pénale internationale en Ukraine
De la reconnaissance et des revendications
Le soutien tant financier que militaire et humanitaire qui a jusqu’à présent été accordé à l’Ukraine l’aide non seulement à se défendre mais aussi à protéger le flanc Est de l’Europe, a affirmé le Premier Vice-Président du Parlement ukrainien Olkesandr Korniyenko. De plus, « le soutien reçu donne l’espoir aux Ukrainiens de voir le droit triompher un jour ».
Selon les représentants ukrainiens, la création d’un tribunal ad hoc est une des prochaines étapes importantes. Il doit permettre de poursuivre les responsables de crimes dans le cadre de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Le Président de la Chambre des Députés Fernand Etgen a confirmé que le Parlement luxembourgeois soutenait cette requête.
Par ailleurs, les parlementaires ukrainiens ont formulé plusieurs demandes auprès des membres de la délégation luxembourgeoise. Ils ont notamment demandé à ce que le Luxembourg reconnaisse l’« Holodomor » (Grande famine) des années 1930 en Ukraine comme génocide et la Russie en tant qu’État terroriste. Ils souhaitent également que le Grand-Duché considère l’organisation paramilitaire Wagner comme groupe terroriste. Le Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes Yves Cruchten a affirmé qu’une résolution allant dans le sens d’une reconnaissance de l’« Holodomor » comme génocide était en cours de préparation. Il s’est également engagé à mettre à l’ordre du jour de la Commission des Affaires étrangères et européennes la question de la reconnaissance du groupe Wagner en tant qu’organisation terroriste.
Le soutien à l’Ukraine et la défense des valeurs démocratiques sont parmi les sujets au cœur de la session de printemps de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation du traité de l'Atlantique nord