Un député sur trois est une femme

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Publié le 08.03.2023 à 10h21 Mis à jour le 08.03.2023 à 17h49

La Chambre des Députés n'a jamais été aussi féminine. Avec 21 députées sur 60 élus, les femmes représentent 35% des parlementaires à la Chambre des Députés.

Dans le classement international de l’Union interparlementaire, le Luxembourg se range à la 46ième position sur 186 pays en ce qui concerne la représentation des femmes parmi les parlementaires. La première position revient au Rwanda qui compte 49 femmes parmi 80 élus parlementaires. Les pays voisins du Grand-Duché se placent au 20ième (Belgique), 35ième (France) et 46ième rang (Allemagne) de ce classement.

 

La répartition des femmes au Parlement luxembourgeois

 

Les groupes et sensibilités politiques siégeant à la Chambre des Députés, à l’exception de l’ADR et Piraten, comptent au moins une femme dans leurs rangs. La répartition se présente de la manière suivante :

 

  • 5 femmes sur 21 députés pour le groupe chrétien-social (CSV) : 
  • 5 femmes sur 10 députés pour le groupe socialiste (LSAP) :
  • 3 femmes sur 12 députés pour le groupe libéral (DP) :
  • 6 femmes sur 9 députés pour le groupe déi gréng 
  • 2 femmes sur 2 pour la sensibilité politique déi Lénk 

Aucune femme ne représente les sensibilités politiques ADR et Piraten à la Chambre.

 

La représentation des femmes dans les différents organes de la Chambre des Députés

 

Une femme représente son groupe parlementaire au sein de la Conférence des Présidents : Josée Lorsché pour déi gréng.

 

Djuna Bernard, la plus jeune parlementaire de la législature, est Vice-Présidente de la Chambre des Députés.

 

Sur les 29 commissions parlementaires – permanente, spéciale et sous-commission comprise, neuf sont présidées par des femmes:

  • la Commission de contrôle parlementaire du Service de renseignement de l’État (Martine Hansen),
  • la Commission des Pétitions (Nancy Arendt),
  • la Commission de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement durable (Tess Burton),
  • la Commission des Classes moyennes et du Tourisme (Simone Beissel),
  • la Commission de la Sécurité Intérieure et de la Défense (Stéphanie Empain),
  • la Commission de la Culture (Djuna Bernard),
  • la Commission du Contrôle de l’exécution budgétaire (Diane Adehm),
  • la Commission du Logement (Semiray Ahmedova),
  • la Commission de la Mobilité et des Travaux publics (Chantal Gary).

 

La première députée à la Chambre des Députés

 

1919

L’année 1919 est marquée par le droit de vote accordé aux femmes. Ainsi, les femmes obtiennent les mêmes droits politiques que les hommes.

1919

En 1919, une femme est élue députée pour la première fois dans l’histoire du Luxembourg. Marguerite Thomas-Clément remplira ce mandat, avec interruption, jusqu’en 1931. La deuxième femme représentant la population luxembourgeoise au Parlement luxembourgeois sera Astrid Lulling. 

1989

En 1989, le « premier citoyen » du Grand-Duché est pour la première fois une femme : Erna Hennicot-Schoepges devient Présidente du Parlement après avoir siégé à la Chambre de 1979 à 1989 en tant que députée. Elle restera présidente jusqu’en 1995.

Lydie Polfer (DP) peut se prévaloir d’une longue carrière politique au niveau national. Elle a été élue une première fois à la Chambre en 1979 et y siège encore toujours. Lors de son assermentation, la députée Jessie Thill (déi gréng) avait 25 ans et était la plus jeune députée au Parlement. Elle a succédé au député Carlo Back en janvier 2022.

 

 

Un quota pour les listes électorales au Luxembourg

 

Afin d'améliorer la parité politique au niveau national, il existe un quota pour les listes des élections législatives et européennes. Une loi, adoptée fin 2016, instaure un quota de 40%. La loi introduit des sanctions financières pour les partis qui ne respecteraient pas ce quota. Plus un parti s’écarte du seuil minimal de 40 % plus grande sera la sanction financière à supporter.

 

La parité dans les parlements seulement dans 80 ans ?

 

En 2022, la proportion de femmes parlementaires dans le monde a atteint un taux de 26,5 pour cent, ce qui est une progression par rapport aux années précédentes, selon la dernière édition du rapport de l’Union interparlementaire. Il s’agit cependant d’une progression faible, souligne ce rapport intitulé « Les femmes au parlement en 2022 : Regard sur l’année écoulée ». Il constate que « pour la première fois, il n’existe pas un seul parlement dans le monde qui ne compte aucune femme parlementaire. », mais conclut que le niveau de progression est tellement lent et qu’à ce rythme la parité entre homme et femme dans les parlements ne sera atteinte que dans plus de 80 ans.