La présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne critiquée lors de la COSAC à Budapest

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Publizéiert le 29.10.2024 à 16h23 Update le 29.10.2024 à 16h43

La 72ème Conférence des Organes Parlementaires Spécialisés dans les Affaires de l’Union européenne (ci-après « COSAC ») a rassemblé des délégations des commissions des affaires européennes des parlements nationaux et une délégation du Parlement européen du 27 au 29 octobre 2024 au Parlement hongrois à Budapest sous la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne (ci-après « Conseil de l’UE »). 

La délégation luxembourgeoise auprès de la COSAC était composée de M. Gusty Graas, président de la délégation, M. Franz Fayot et M. Tom Weidig. 

dgàdr Tom Weidig, Gusty Graas, Franz Fayot

Ensemble avec les autres parlementaires présents, ils ont débattu du programme et des résultats de la présidence hongroise du Conseil de l’UE lors de la première session de la conférence. Le débat était assez animé, étant donné que de nombreux parlementaires ont critiqué la politique extérieure de la Hongrie dans le contexte de leur présidence du Conseil de l’Union européenne car elle ne reflète guère la position de l’Union européenne (ci-après « UE »). Les blocages provoqués par les autorités hongroises au niveau communautaire ont également fait l’objet d’un grand nombre de critiques.

 

De plus, un appel au soutien accru envers l’Ukraine pendant le temps restant de la présidence hongroise s’est répandu dans la salle plénière du Parlement hongrois. Monsieur Gusty Graas, président de la délégation de la COSAC et de la Commission des affaires étrangères et européennes, a saisi cette occasion afin de rappeler la nécessité de soutenir activement l’Ukraine et de condamner les actions menées par la Russie.

 

La deuxième session de cette édition de la COSAC a été consacrée à l'état de l'UE en cette année marquée par une transition institutionnelle, qui célèbre les 15 ans de l'application du traité de Lisbonne. Cette session a notamment relevé l’importance de l’implication des parlements nationaux dans la prise de décision au niveau européen. La discussion a également révélé que les parlementaires nationaux souhaitent un dialogue renforcé avec les institutions européennes, mais aussi des solutions davantage adaptées à la réalité de la vie parlementaire nationale.

 

Le deuxième jour de la conférence s’est ouvert avec une troisième session, portant sur les tendances démographiques européennes et aux réponses apportées aux niveaux national et européen. Les discussions se sont concentrées sur la chute des taux de natalité et du passage d’une société de vieillissement à une société de longévité. Les parlementaires ont mis en avant l’urgence de prendre des mesures visant la croissance économique et la compétitivité de l’UE.

 

M. Tom Weidig a pris la parole pour souligner l’importance d’un changement de mentalité au sein de notre société, ceci pour que le rôle crucial de parents devienne davantage désirable et prestigieux. Il a également exprimé sa gratitude et son respect envers celles et ceux qui s’engagent déjà dans cette mission. M. Franz Fayot a à son tour proposé de remédier à la tendance démographique négative à laquelle l'Europe est confrontée en misant sur un meilleur travail d'accueil et d'intégration des migrants dans les pays membres de l’UE, et de considérer l’immigration comme une opportunité plutôt que de la percevoir comme une crise.

 

La quatrième session était dédiée à la sécurité et à la défense au sein de l’UE. Les parlementaires semblaient être d’accord sur le fait que la guerre d’agression contre l’Ukraine a une fois de plus mis en évidence la nécessité pour l’Europe d’augmenter ses capacités en matière de sécurité et de défense. De manière plus générale, le changement de l’ordre international ainsi que les efforts requis pour éviter une escalade des nombreux conflits qui existent actuellement à travers le monde entier a également fait l’objet d’échanges entre les parlementaires.