Vers un bachelor pour les étudiants-infirmiers

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Publizéiert le 10.08.2022 à 14h05 Update le 21.09.2022 à 14h44

La pétition publique n°1811 « Droit à un BAC +3 pour les étudiants infirmiers (LTPS-rendre la formation attractive) » a été discutée dans le cadre d’un débat public.



Pour l’instant au Luxembourg, les étudiants infirmiers ne peuvent décrocher qu’un BTS au sein du Lycée technique pour professions de santé. Le but du pétitionnaire, qui est également étudiant en deuxième année d’infirmier en BTS, est de rendre la formation d’infirmier responsable en soins généraux plus attrayante en récompensant les efforts investis dans une formation par un diplôme BAC + 3.

Le deuxième pétitionnaire, Président de l’Association luxembourgeoise des enseignants pour professions de santé (Aleps) a souligné que le secteur n’est pas satisfait avec la réforme prévue par le gouvernement. Selon lui, il s’agirait d’un « bricolage chaotique » et risquerait de créer « trois catégories d’infirmiers différents ». D’emblée, les députés ont souligné que la crise sanitaire a démontré l’importance de ces métiers. Les questions se sont majoritairement tournées autour des attentes des pétitionnaires, qui sont également actifs dans le secteur de la santé. Les pétitionnaires plaident pour une formation unique au niveau du Bachelor, la suppression du BTS d’infirmier ainsi que la création d’un Master pour les « infirmiers spécialisés ». En outre, les pétitionnaires suggèrent la création d’une formation au cas où l’étudiant en soins infirmier échoue au niveau du Bachelor et qu’il ait une chance de poursuivre une carrière dans le secteur des soins. D’après les pétitionnaires, il faudrait créer un « système graduel » avec des passerelles.

 

Pour information : fin avril, le gouvernement a annoncé la création d’un bachelor de l’infirmier de soins généraux et de quatre programmes de bachelor « infirmier spécialisé » auprès de l’Université de Luxembourg. Ces bacheliers seront lancés à partir de l’année académique 2022/2023 respectivement 2023/2024.

 

Une évaluation de la réforme prévue en 2028

Suite au plaidoyer des pétitionnaires, les Ministres Paulette Lenert (Santé) et Claude Meisch (Enseignement supérieur) ont affirmé de ne pas envisager — pour le moment— la suppression du BTS infirmier. Leur objectif est de faire une évaluation en 2028 des différentes formations annoncées fin avril. À ce moment, la nécessité de mettre en place de nouveaux cursus pour éventuellement déboucher à des études au niveau du Master sera également analysée, ont souligné les deux Ministres. Paulette Lenert et Claude Meisch ont également souligné que les autorités sont en train de travailler sur les attributions des différentes professions de santé. Donc la question des travaux attribués aux différents profils.

 

Certains députés ont rappelé que la proposition du gouvernement devra forcément suivre la voie législative (dépôt d’un projet de loi, discussions en commission parlementaire etc.). Dans ce sens, les députés pourront à nouveau discuter des détails lorsque le projet de loi sera analysé au sein la commission parlementaire concernée.

 

Vers une réforme de la formation des professionnels de santé et un hearing à la Chambre sur les professions de la santé

La Ministre de la Santé a admis que les travaux en vue d’une réforme de la formation des professionnels de santé ont connu un certain retard à cause de la crise sanitaire, mais elle a précisé qu’il s’agit bien d’une priorité du gouvernement. Le but final est de combler les lacunes actuelles du système de soins au Luxembourg et de faire face à la pénurie du personnel de santé. Un échange de vues au sujet des modalités de la réforme de la formation des professionnels de santé est également prévu au sein des deux commissions parlementaires (Enseignement supérieur et Santé).

 

Parallèlementla Chambre des Députés est en train de préparer un hearing sur les professions de la santé qui devrait avoir lieu le 16 juin 2021. Le but est d’écouter les doléances du secteur de la santé confronté à des multiples défis : les conditions de travail, les infrastructures, une valorisation générale des métiers des soins ou encore la formation.

Retransmission du débat public