« Pour que l'UE fonctionne, il faut la compétition qui stimule, la solidarité qui unit et la coopération qui renforce »
Dita Charanzová, Vice-présidente du Parlement européen, a eu recours à cette citation de Jacques Delors, figure clé dans la construction européenne, pour ouvrir la Conférence interparlementaire sur la stabilité, la coordination économique et la gouvernance dans l’Union européenne (ci-après « SCEG »).
Les députés nationaux et européens de la SCEG se sont donné rendez-vous les 12 et 13 février 2024 au Parlement européen à Bruxelles afin d’échanger sur la gouvernance économique et financière de l'Union européenne (ci-après « UE »). La délégation luxembourgeoise auprès de la SCEG a été composée de Franz Fayot et Tom Weidig.
La première journée de conférence était réservée aux réunions en commission. Monsieur Fayot a participé à la réunion Commission des affaires économiques et monétaires alors que Monsieur Weidig a couvert la Commission des budgets. Ce dernier a notamment insisté sur la nécessité de respecter les traités européens. Il a encore remis en question le principe d’une dette commune européenne dans le contexte de « NextGenerationEU », le plan de relance européen de 2020. Il était, entre autres, question des perspectives nationales et européennes sur la façon dont le budget de l’UE peut réagir en temps de crise.
Le deuxième jour, les 129 députés présents se sont réunis à l’occasion de la séance plénière de la SCEG. Au programme : les Investissements stratégiques et réformes en vue de renforcer le potentiel de croissance de l’UE et l’avenir du marché unique de l’UE et la fiscalité. Franz Fayot a pris la parole pour mettre en avant l’importance du marché unique européen et la nécessité de lutter en permanence contre la fraude fiscale, un sujet auquel le Luxembourg a dédié un travail considérable.
Les thématiques abordées s’inscrivent directement dans le programme de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne. Concernant les affaires économiques et financière, elle entend, en effet, favoriser une réponse européenne efficace aux différents défis auxquels les États membres doivent faire face. Cette priorité est en lien avec l’agression russe contre l’Ukraine et les incertitudes présentes sur le plan de l’économie internationale qui impactent directement l’avenir socio-économique de l’UE.
Chaque État membre exerce la présidence du Conseil de l'Union européenne pendant six mois à tour de rôle. Depuis le 1er janvier 2024, ce rôle est assumé par la Belgique, qui succédera alors à l'Espagne. Six mois plus tard, le 1er juillet 2024, la présidence reviendra à la Hongrie. Pendant sa présidence, le pays dirige les réunions du Conseil de l'Union européenne. Celui-ci réunit les ministres des États membres en fonction de leurs domaines de compétence. Il partage le pouvoir législatif et budgétaire avec le Parlement européen.
Cette présidence est également revêtue d’une dimension parlementaire, c’est-à-dire que le parlement national du pays assurant la présidence devra prendre en charge l’organisation des cinq conférences interparlementaires européennes permanentes, dont fait partie la SCEG, et trois conférences sectorielles, avec la participation de membres des parlements nationaux des États membres de l'UE et du Parlement européen, ainsi que de membres des pays candidats à l'UE, d'observateurs et d'invités.