Un « booster » pour le secteur de la construction

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Publizéiert le 20.06.2023 à 13h26 Update le 20.06.2023 à 14h33

En amont d’une conférence de presse, les Ministres Henri Kox (Logement) et Lex Delles (Classes moyennes) ont présenté 13 mesures pour soutenir le secteur de la construction aux députés des Commissions parlementaires du Logement, des Classes moyennes et de l’Economie ce mardi 20 juin. Les mesures s’imposent, selon les Ministres, vu le contexte actuel marqué par l’inflation, la politique d’intérêts et la baisse de la demande de logements.

Le paquet de mesures pour soutenir les métiers de la construction aura un coût de 150 millions d’euros, selon les Ministres Henri Kox et Lex Delles. Les mesures concernent différents acteurs : l’État, les entreprises, les communes et les ménages.

 

Les mesures visant les ménages

Un renforcement des aides individuelles pour l’accès au logement est prévu. Ainsi la garantie étatique de 24.000 euros (prévue par le projet de loi 7938) sera portée à 26.000 euros. Une prime compensatoire conjoncturelle sera introduite pour les bénéficiaires des primes d’accès à la propriété lorsqu’un nouveau logement est acquis.

 

En ce qui concerne les mesures mises en place au niveau de l’État, les Ministres ont souligné que les investissements publics dans le domaine des bâtiments et infrastructures publics pour cette année s’élèvent à 934 millions d’euros. Néanmoins, l’État compte « booster » le secteur de la construction en soutenant les communes et d’autres acteurs par exemple par des aides financières pour l’investissement dans des infrastructures destinées à l’éducation non-formelle. Le paquet de mesures stipule que « la construction de maisons relais bénéficiera à l'avenir d'une subvention de 15 000 euros par place d'accueil (au lieu de 10 000 ou 12 500 euros). Le plafond de subvention de l'État de 50% de l'investissement total reste inchangé. » Cette aide a été saluée par un député de l’opposition, qui a cependant regretté que globalement les mesures présentées n’inciteraient pas les investisseurs privés à investir et qui ne seraient donc pas en mesure de « booster » le secteur de la construction. Le manque de confiance persisterait ainsi même avec les mesures envisagées.

 

Des lois spéciales à partir de 60 millions d'euros

Accélérer les procédures est, selon le Gouvernement, un autre moyen pour soutenir le domaine de la construction. Ainsi, il est prévu de lever le seuil de 40 millions à 60 millions d’euros avant qu’une loi spéciale devienne nécessaire. Sont visés les acquisitions par l’Etat d’une propriété immobilière et la réalisation d’un projet d’infrastructure ou d’un bâtiment qui dépasseraient le montant. Dans ce contexte, un député de la majorité a voulu savoir quelles mesures nécessiteraient une adaptation au niveau législatif. Même si les Ministres prôneraient que les mesures soient applicables rapidement vu l’urgence sur le terrain, certaines mesures ne pourraient pas être mises en place sans passer par une adaptation des lois. Ce serait par exemple le cas pour les aides individuelles, selon ce député.

 

Un autre député de la majorité a observé que les mesures ne viseraient pas le secteur financier, qui pourrait néanmoins jouer un rôle crucial pour la relance des demandes de construction. Vu qu’il s’agit d’un secteur réglementé, l’Etat ne pourrait pas interférer, ont expliqué les Ministres, qui ont souligné que des échanges avec le secteur financier ont lieu.