Les transports publics gratuits coûtent 800 millions d’euros à l’État

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Publizéiert le 01.12.2022 à 17h18 Update le 02.12.2022 à 14h59

Une augmentation substantielle caractérise le budget 2023 pour la Mobilité et les Travaux publics que le Ministre François Bausch a présenté ce jeudi 1er décembre 2022 aux députés.

Le budget prévisionnel pour le réseau du tramway s'élève à 52,5 millions d'euros pour l'année 2023.

Un budget total de 2,818 milliards d’euros* est prévu pour les dépenses consacrées à la mobilité et aux travaux publics, il s’agit d’une augmentation nette par rapport au budget de l’année 2022 dans le cadre duquel 2,509 milliards d’euros* étaient prévus. La hausse s’explique par des investissements importants, surtout dans la construction des routes, l’infrastructure ferroviaire ou encore la construction de lycées. Les budgets prévisionnels se déclinent comme suit :

 

  • 279,5 millions d’euros pour la voirie, mis à disposition par le Fonds des Routes
  • 326 millions d’euros pour les bâtiments de l’État et surtout les lycées, mis à disposition par les Fonds d’Investissements publics (228 millions d’euros) et les Fonds d’entretien et de rénovation (98 millions d’euros)
  • 524,11 millions d’euros* pour le rail, dont 283,3 millions d'euros pour des projets d’infrastructure dans le cadre de l’extension et de l’amélioration du réseau. Sur la période d’ici 2026, l’État prévoit d’investir 2,6 milliards d’euros dans le réseau ferroviaire dans le but d’en faire « le plus moderne d’Europe », selon François Bausch.
  • 52,5 millions d’euros pour le réseau du tramway

L'extension du réseau du tram au cours de l'année 2023

 

Les députés se sont entre autres renseignés sur le projet de la nouvelle N3 entre la Gare centrale et le pôle d’échange Bonnevoie. Le ministère prévoit quelque 10 millions d’euros en 2023 pour la continuation des travaux qui devraient se terminer en 2024. En ce qui concerne le chantier du pôle d’échange Howald et du réaménagement de la rue des Scillas des dépenses à hauteur de 25 millions d’euros sont prévues pour l’année prochaine. Ces travaux devraient s’achever en 2025.

Suite aux explications du Ministre de la Mobilité et des Travaux publics François Bausch quant à l’extension du réseau du tramway, une députée s’est renseignée sur les délais prévus pour les projets à venir. Les projets de loi pour financer l’extension du réseau du tramway au Kirchberg et à la Gare ainsi que celui relatif au centre de remisage à la Cloche d’Or devraient être soumis au vote avant la fin de la législature actuelle, selon le planning avancé par le Ministre. Un projet de loi concernant l’extension du tram vers la route d’Arlon, à l’étude actuellement, pourrait être déposé dans l’année. Il sera cependant difficilement voté avant les élections de 2023, a affirmé François Bausch.

 

L'État luxembourgeois prévoit d'investir jusqu'à 2,6 milliards d'euros dans le réseau ferroviaire jusqu'en 2026.

Les députés se sont par ailleurs intéressés à l’aménagement des quais de la Gare de Luxembourg et la restructuration du plan de ses voies. Un des députés a demandé des explications supplémentaires quant à l’impact que les travaux sur les voies ferroviaires autour de la Ville de Luxembourg peuvent avoir sur le fonctionnement de la Gare. Il faut savoir que la finalisation des travaux à la Gare centrale est prévue pour l’année 2024 alors que certains travaux autour de la Ville de Luxembourg sont probablement poursuivis jusqu’en 2025. Les usagers devraient de cette façon bénéficier des améliorations d’infrastructure à la Gare du Luxembourg à la fin de l'année 2025.

Parmi les sujets présentés aux députés de la Commission de la Mobilité et des Transports publics figurait aussi celui des transports publics gratuits pour lesquels un budget de 799,7 millions d’euros est prévu en 2023. Le budget y relatif s’élevait à 689,9 millions d’euros pour 2022.

 

L’impact de l’inflation sur les investissements publics

 

Lors de cet échange, le Ministre François Bausch a également attiré l’attention des députés sur l’impact de la hausse des prix de construction et des prix des matières premières sur les projets financés par l’État. La question se pose si les seuils des budgets pour les projets publics devraient être revus. Les députés de la commission parlementaire devraient en discuter prochainement et ont demandé au Ministre de fournir des chiffres concrets. Actuellement, pour tout projet dépassant le montant des 40 millions d’euros, une loi de financement doit être votée. De plus, les projets dépassant le seuil de 10 millions d’euros doivent être approuvés par la Chambre des Députés et la Commission du Contrôle de l’exécution budgétaire doit en faire le suivi financier.

* Dans une version antérieure, un autre chiffre - erroné - était indiqué à cet endroit. Il a été corrigé.