Des questions concernant les priorités de la rentrée scolaire

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Publié le 16.09.2024 à 18h40 Mis à jour le 16.09.2024 à 18h55

Comment devraient se présenter plus concrètement les restrictions quant à l’utilisation des portables à l’école ? Qu’en est-il de l'objectif du Ministère de l’Éducation nationale de généraliser le projet pilote de l'alphabétisation en français ? Il s’agit de questions qui ont été posées par les députés de la Commission de l’Éducation nationale lors d’un échange de vues avec le Ministre Claude Meisch, ce lundi 16 septembre, jour de la rentrée scolaire.

Sensibiliser les jeunes et leurs parents à une utilisation plus équilibrée des smartphones et fournir un cadre qui aide les élèves à mieux gérer leur consommation des réseaux sociaux –  voici une des priorités pour la rentrée scolaire, présentées en commission parlementaire par le Ministre de l’Éducation nationale Claude Meisch. Des textes législatifs appropriés devraient être disponibles autour de la Pentecôte. Plusieurs députés ont salué cette initiative du Ministère. 

 

Alors que l’interdiction des smartphones à l’école fondamentale ne semble pas laisser de marge d’interprétation, deux députées de l’opposition ont voulu savoir par le biais de quelles règles les écoles secondaires pourraient plus concrètement limiter l’utilisation des smartphones ? N’y-aurait-il pas un besoin de plus de recommandations de la part du Ministère ? Claude Meisch a affirmé que le Ministère a esquissé certaines options et que le critère de la distance physique des smartphones lors des cours devrait toujours être respecté. Il doit de cette façon être assuré que les élèves ne peuvent pas consulter leurs portables pendant les cours, n’y être distraits par des notifications. Le Ministre a ajouté vouloir laisser une certaine flexibilité aux écoles secondaires étant donné que l’un ou l’autre établissement aurait déjà développé des pistes adaptées à sa communauté scolaire spécifique.

 

Plusieurs députés se sont aussi intéressés à l’utilisation des tablettes dans le cadre des cours. Serait-il prévu de limiter celle-ci également et qu’impliquerait une telle démarche par la suite pour les compétences digitales des élèves ? Un député a notamment fait remarquer que certains pays scandinaves ont décidé de réduire à nouveau le travail avec les outils digitaux. Le Ministre a expliqué que les tablettes pourraient être utilisées de manière plus ponctuelle et qu’il s’agirait d’une question de contexte et de dosage. Des pays comme la Suède avaient déjà mis en place une utilisation beaucoup plus poussée d’outils digitaux, a affirmé Claude Meisch. 

 

Que devient le projet de l'alphabétisation en français ?

 

Concernant le projet pilote de l’alphabétisation en français « ALPHA », le Ministre a indiqué qu’il faudrait éventuellement prévoir sa généralisation pour l’année 2026. Claude Meisch a expliqué y voir une grande nécessité étant donné que les écoles européennes publiques sont confrontées à un nombre de demandes d’inscriptions croissant et qui dépasse de plus en plus leurs capacités. Suite aux réflexions d’un député de l’opposition au sujet des évaluations des élèves qui ont jusqu’à présent participé au projet pilote, le Ministre a affirmé qu’il est conscient du fait que l’échantillon d’élèves actuellement disponible est restreint. Il a confirmé que les évaluations doivent continuer ces deux prochaines années afin de pouvoir prendre certaines décisions concernant ce projet. Selon le Ministre, il est cependant important de préparer assez tôt tant les écoles que les enseignants aux changements que pourra potentiellement apporter le projet de généralisation de l’alphabétisation en français. Les deux groupes linguistiques – français et allemand – devraient notamment pouvoir être enseignés conjointement dans certaines matières et des manuels scolaires bilingues devraient potentiellement être mis à leur disposition.

 

Parmi les autres sujets abordés en commission parlementaire figuraient notamment celui de la prochaine loi sur la protection de la jeunesse et celui des élèves qui présentent des troubles comportementaux. Le Ministre s’est montré disposé à rencontrer les députés en commission afin d’échanger au sujet de la prochaine loi sur la protection de la jeunesse. Il a aussi proposé de transmettre les chiffres quant aux élèves présentant des troubles comportementaux à la commission parlementaire