« S’engager contre les discriminations ne nuit pas à la neutralité politique de la Chambre »

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Publié le 06.07.2023 à 15h59 Mis à jour le 06.07.2023 à 16h09

Des représentants de l’association LGBTIQ+ Rosa Lëtzebuerg ont été reçus à la Chambre dans le cadre de la Pride Week Luxembourg.

Bien que l’illumination de la façade de l’Hôtel de la Chambre aux couleurs de la Pride Week n’ait pas été possible cette année en raison de restrictions énergétiques, le Parlement a tenu à affirmer d’une manière différente son soutien à l’engagement contre les discriminations que subissent les personnes LGBTIQ+.

 

C’est ce qu’a affirmé le Président de la Chambre des Députés Fernand Etgen aux membres d’une délégation de l’association Rosa Lëtzebuerg qui était reçue ce jeudi 6 juillet au Parlement. Fernand Etgen a souligné que la Chambre des Députés avait notamment mené plusieurs actions sur les réseaux sociaux, comme celle d’associer le logo de la Chambre des Députés aux couleurs du drapeau LGBTIQ+.  Au sujet des critiques que ces actions ont suscité, Fernand Etgen a affirmé que la neutralité politique de la Chambre n’était pas engagée par une initiative visant à promouvoir le respect des droits des personnes.

 

« Nous voulons faire entendre notre voix lorsqu’une loi concerne la communauté LGBTIQ+ »

 

Tom Hecker, Président de Rosa Lëtzebuerg, a affirmé que les initiatives de la Chambre des Députés n’étaient pas passées inaperçues et qu’elles avaient été appréciées. Il a également souligné son inquiétude quant au contexte plus large, qui voit selon lui l’homophobie augmenter. Interrogés au sujet de leurs doléances envers le monde politique, les membres de Rosa Lëtzebuerg ont notamment affirmé qu’ils souhaitaient pouvoir être impliqués davantage dans le processus législatif lorsqu’une loi peut avoir un impact sur la communauté LGBTIQ+.

 

Sur les raisons qui expliqueraient l’augmentation des manifestations homophobes et violentes que décrivent les membres de Rosa Lëtzebuerg, ces derniers évoquent plusieurs facteurs. Les réseaux sociaux joueraient un rôle, mais il y aurait aussi un effet d’imitation de tendances hostiles aux minorités existant dans des pays étrangers. Les membres de Rosa Lëtzebuerg se sont dits opposés à la fermeture des canaux de discussion comme les réseaux sociaux lorsque les échanges deviennent difficiles, mais ont affirmé que lorsque les propos tournent au discours de haine, il fallait intervenir, voire les signaler aux autorités.