Visite du Président du Conseil des Etats suisse

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Publié le 08.07.2022 à 16h00 Mis à jour le 29.07.2022 à 10h53

Les relations bilatérales entre l’Union européenne et la Suisse ont été discutées ce jeudi à la Chambre des Députés avec le Président du Conseil des Etats suisse. Monsieur Alex Kuprecht, accompagné d’une délégation parlementaire, était en visite officielle au Luxembourg et a eu un échange de vues avec les membres du Bureau et les membres de la Commission des Affaires étrangères et européennes.

 
Les députés avec le Président du Conseil des Etats suisse Alex Kuprecht

"Il est important de maintenir une relation de confiance entre l’Union européenne et la Suisse."

Alex Kuprecht

Le Président de la Chambre des Députés Fernand Etgen a d’emblée souligné lors de son allocution de bienvenue les liens forts d’amitié entre les deux pays et les nombreuses similitudes qui les unissent. Les députés suisses ont confirmé qu’à l’instar du Luxembourg, certaines régions aux frontières de la Suisse dépendent fortement des travailleurs frontaliers, notamment dans le domaine de la santé. Cette nécessité a été davantage accentuée lors des premiers mois de la pandémie au cours desquels les frontières étaient partiellement fermées, ont-ils ajouté.

 

« Il est important de maintenir une relation de confiance entre l’Union européenne et la Suisse » a notamment souligné Alex Kuprecht en faisant allusion à l’échec des négociations de l’accord-cadre qui devait stabiliser et dynamiser les relations entre l’Union européenne et la Suisse. Il regrette notamment que la Suisse ait perdu son statut de « pays tiers associé » dans le domaine de la recherche européenne et que les chercheurs suisses soient de ce fait écartés du programme-cadre européen « Horizon Europe » qui octroie notamment des financements scientifiques.

 

« Il serait dommage que la Suisse perde son statut de partenaire privilégié et devienne, aux yeux de l’Union européenne, un Etats tiers si aucun accord n’est trouvé » a souligné un des Vice-présidents de la Chambre des Députés. Alex Kuprecht se veut néanmoins optimiste et souhaite que les deux partenaires puissent aller de l’avant, main dans la main, en négociant un nouvel accord-cadre dans les plus brefs délais.

 

Le rôle des référendums a également été abordé au cours de cet échange de vues. En Suisse, un des principaux instruments de la démocratie directe est le référendum populaire facultatif. Il permet au peuple de se prononcer sur certaines décisions du Parlement. Ainsi, au mois de juin, le peuple suisse s’est prononcé contre la révision de la loi CO2 dans le cadre d’un vote populaire. « Le peuple a le dernier mot » a rappelé Alex Kuprecht. Malgré leur déception, les parlementaires suisses ont expliqué avoir pris acte de cette décision et vouloir mettre en œuvre d’autres moyens afin d’atteindre progressivement de manière moins radicale les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de renforcement de la protection du climat.

 

Les députés se sont aussi penchés sur la crise humanitaire autour des conflits en Afghanistan. Pour Alex Kuprecht, il est important de mettre en œuvre une solution européenne aux flux migratoires. La Suisse est prête à aider pour résoudre cette problématique, a-t-il ajouté.