En 2025, l’État cherche 1.500 nouveaux talents

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Publié le 28.11.2024 à 17h16 Mis à jour le 29.11.2024 à 09h51

Bien que 1.100 postes restent encore vacants, l’État prévoit de recruter 1.500 agents supplémentaires en 2025. Le Ministre Serge Wilmes a présenté les volets du projet de budget 2025 concernant la Fonction publique. 

L'État envisage d'élargir l'offre d'espaces de coworking destinés à ses agents.

Les dépenses courantes du Ministère de la Fonction publique devraient augmenter, passant de 1,012 milliard d’euros à 1,028 milliard en 2025. Il s’agit d’une progression de 16 millions d’euros (+1,65%) par rapport au budget voté en 2024. 

 

Serge Wilmes a également souligné que les effectifs de la Fonction publique ont connu une croissance significative ces dernières années, avec une augmentation de 46 % des équivalents temps plein entre 2015 et 2023. Malgré cette augmentation, l’État rencontre des difficultés pour attirer de nouveaux talents. Pour l’année en cours, 1.100 postes restent vacants, et l’objectif pour 2025 est de recruter 1.500 agents supplémentaires. Cette augmentation des effectifs s’accompagne d’une hausse notable de la masse salariale, qui atteindra 4,9 milliards d’euros en 2025, contre 4,6 milliards en 2024.

 

À la demande de l’Inspection générale des Finances (IGF), le budget du Ministère de la Fonction publique connaîtra une réorganisation à partir de l’année 2025. Désormais, le budget lié aux postes à pourvoir sera intégré dans celui des ministères concernés et non plus dans celui de la Fonction publique.   

 

Espaces coworking : de nouvelles implantations prévues 

Les députés se sont renseignés sur les espaces coworking mis en place par l’État. Serge Wilmes a annoncé qu’en 2025, de nouveaux espaces ouvriront à Clervaux et Bettembourg. Un budget total de 395.000 euros est prévu pour cette initiative en 2025. Pour 2026, l’État prévoit d’installer des espaces similaires dans les régions est et ouest du pays. En réponse à une question, le ministre a confirmé que ces espaces rencontrent un franc succès et sont particulièrement prisés par les agents résidant dans les zones frontalières. 

 

L’harmonisation des carrières et le fonds de pension 

Un autre député a demandé des précisions sur l’avancement du projet de loi 8040 visant à harmoniser les carrières inférieures des fonctionnaires et employés de l’État, ainsi que sur son intégration dans le budget 2025 et le budget pluriannuel. Serge Wilmes a expliqué que le Conseil d’État n’a pas encore rendu son avis sur les amendements gouvernementaux déposés durant l’été. En outre, il a également précisé que cette harmonisation coûtera 5 millions d’euros par an à l’Etat. 

 

Un député de l’opposition a encore demandé des détails concernant l’alimentation du fonds de pension, s’interrogeant sur les raisons de la progression moindre prévue entre 2024 et 2025 (949 millions d’euros) par rapport à celle observée entre 2023 et 2024 (de 809 millions d’euros à 904 millions d’euros ). Serge Wilmes a expliqué que cette évolution reflète une augmentation constante du nombre de bénéficiaires des pensions. En outre, la progression de 2023 à 2024 s’explique par l’effet de trois tranches d’index appliqués en 2023, qui n’étaient pas initialement prévues. Le ministre a toutefois rassuré que cette progression plus modérée prévue en 2025 ne remet pas en cause la solidité du fonds de pension à long terme.