STATEC : la conjoncture et les prévisions

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Publié le 05.11.2024 à 15h12 Mis à jour le 05.11.2024 à 15h16

L’activité économique reprend au Luxembourg et dans la zone euro en 2024 mais plusieurs indicateurs traduisent une situation économique qui reste difficile, notamment dans le secteur de la construction au Luxembourg.

L’évolution du PIB en volume du Luxembourg reprend en 2024 et atteint un peu moins de 1% au deuxième trimestre, alors qu’elle était négative au troisième trimestre 2023. On constate un rebond des services non financiers, un volume d’activité du secteur financier qui reste faible et un secteur de la construction fragile qui tire les activités vers le bas.

 

L’inflation reflue et devrait avoisiner les 1% en octobre.  L’écart entre salaires et prix à la consommation diminue également avec des salaires qui progressent plus rapidement que l’inflation. Les prix augmentent toujours mais beaucoup moins vite. La confiance des entreprises reste à un niveau assez bas, affirment encore les représentants du STATEC.

 

L’emploi ralentit et baisse dans certaines branches. Les services non marchands sont les seuls à progresser. La construction connaît la baisse la plus impressionnante, avec 3000 emplois perdus depuis 2022. Le secteur de la construction se porte de manière variable dans la zone euro. Le secteur de l’industrie reste à la peine dans toute la zone euro. 

 

Les recettes fiscales au Luxembourg sont quant à elles largement stimulées par l’impôt sur les sociétés en 2024. 

 

Côté prévisions, le STATEC table sur une reprise modeste de l’activité économique en 2025, avec un investissement qui soutiendrait la croissance, un ralentissement de l’inflation et une légère reprise de l’emploi, mais un marché du travail qui peine globalement à se rétablir avec un taux de chômage proche des 6%.

 

Comment affiner les analyses du STATEC ?

 

L’échange avec les députés a porté sur plusieurs points. Le nouveau directeur du STATEC a affirmé, en réponse à la question d’un parlementaire, que des questions juridiques empêchaient encore le STATEC d’accéder à certaines données fiscales afin d’affiner ses prévisions. Tom Haas a cependant parlé d’un dialogue et d’une « dynamique positive » avec les représentants de l’administration concernée.

 

La discussion a encore porté sur la manière de calculer le taux de chômage et d’emploi compte tenu de la situation du Luxembourg qui emploie beaucoup de travailleurs frontaliers. Les représentants du STATEC ont affirmé que le taux de chômage est un concept national, qu’il était possible de le calculer dans la grande région mais qu’il ne fallait pas mélanger les deux concepts car cela mènerait à des résultats erronés.