Les syndicats à la Chambre pour discuter des aspects liés au télétravail

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Publié le 09.02.2023 à 19h08 Mis à jour le 02.03.2023 à 15h40

Le télétravail continue à occuper l’actualité à la Chambre. Les députés membres de la Sous-Commission « Télétravail » ont dans ce contexte entendu des représentants des organisations syndicales OGBL et LCGB ce jeudi 9 février afin de connaître leurs positions à ce sujet.

Le télétravail frontalier reste un souci majeur selon les organisations syndicales. Tant du côté de l’OGBL que du côté du LCGB, l’idée a été évoquée que les seuils de tolérance de l’imposition et de la sécurité sociale devraient être harmonisés au niveau de la Grande Région.

Suite au débat public en janvier de la pétition « 2 jours de télétravail par semaine pour tous » qui avait recueilli 13.892 signatures valides et à l’entrevue des députés de la Sous-Commission « Télétravail » avec l’Union des entreprises du Luxembourg (UEL) de la semaine dernière, c’était aujourd’hui le tour des syndicats OGBL et LCGB de se prononcer sur les aspects liés au télétravail. Les députés de la Sous-Commission « Télétravail » feront un rapport sur le sujet quand les discussions avec les différentes parties prenantes aboutissent. Ce rapport devrait alors aussi être présenté lors d’une séance publique.

 

Ce jeudi les députés ont d’abord reçu les représentants de l’OGBL et ensuite ceux du LCGB. Certains thèmes ont été abordés lors des deux discussions comme par exemple le fait que la possibilité de faire plus de télétravail garantirait une certaine attractivité du marché du travail au Luxembourg. Un autre sujet qui est revenu lors des deux discussions était celui des environ 50% des salariés qui ne peuvent pas faire du télétravail en raison de leur fonction. Selon les deux syndicats, il faudrait faire attention à ne pas créer des clivages entre les personnes qui peuvent faire du télétravail dans le cadre de leur fonction et les personnes pour lesquelles ceci n’est pas possible.

 

Le télétravail: une option qui se base sur une entente entre l'employeur et le salarié

 

Par ailleurs, les représentants des deux syndicats se sont intéressés à des aspects variés. Les représentants de l’OGBL ont notamment mentionné l’abattement fiscal que les salariés peuvent recevoir pour leurs investissements dans des matériels de bureau afin de pouvoir faire du télétravail de chez eux. Selon eux, cet abattement devrait voir une augmentation assez conséquente. De plus, le télétravail devrait selon eux être intégré dans les dispositions en matière de santé et de sécurité au travail, notamment au niveau réglementaire. Quant aux représentants du LCGB, ils ont attiré l’attention des députés sur le fait que selon eux le télétravail n’est pas une solution pour tout le monde. Certains salariés pourraient par exemple se sentir isolés plus rapidement et une augmentation du télétravail pourrait constituer un risque de santé. Le télétravail devrait donc rester une option qui se base sur une entente entre l’employeur et le salarié. Une autre problématique évoquée était la justification des jours de télétravail prestés lors de la pandémie dans le cadre des déclarations des revenus. Cette justification se serait dans de nombreux cas avérée compliquée pour les frontaliers qui auraient dû fournir des pièces justificatives aux autorités fiscales de leurs pays de résidence respectifs pour démontrer qu’ils ont fait du télétravail en raison de la crise de Covid-19.

 

Le président de la Sous-Commission « Télétravail » a relevé que la piste qui semblait se dégager des discussions pour trouver un accord en ce qui concerne les deux jours de télétravail pour tous était qu’il devrait s’agir d’une option conclue entre l’employeur et le salarié. Il ne faudrait pas faire du télétravail un droit, ni une obligation. Il s’agit notamment d’une position également discutée lors de l’entrevue avec l’Union des entreprises du Luxembourg (UEL) jeudi dernier.

Un débat public sur « 2 jours de télétravail par semaine pour tous »

Le télétravail doit être généralisé pour tous, de sorte à ce que les frontaliers puissent aussi bénéficier de deux jours de télétravail par semaine.

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