Les jeunes démocraties ont besoin de soutien
Le Ministre des Affaires étrangères arménien Ararat Mirzoyan était en visite à la Chambre des Députés et a informé les membres du Bureau et de la Commission des Affaires étrangères sur la situation dans son pays le mercredi 26 janvier 2022.
Les sujets de discussion prioritaires étaient les relations entre l’Arménie et la Turquie ainsi que le conflit dans la région du Haut-Karabakh et la relation tendue avec le pays voisin Azerbaïdjan. A propos de ce dernier, le Ministre des Affaires étrangères arménien a souligné que la situation complexe et sensible créait la peur et l’insécurité auprès de la population arménienne. Il a notamment décrit la situation des prisonniers de guerre arméniens et a évoqué la question du territoire et la destruction du patrimoine culturel et religieux. Le Président de la Chambre des Députés Fernand Etgen a rappelé que la Chambre des Députés a voté deux motions concernant le conflit en Haut-Karabakh.
Le génocide arménien, reconnu par la Chambre des Députés en 2015, a également été abordé. La reconnaissance du génocide ne serait pas une précondition du côté arménien pour l’établissement des relations avec la Turquie, a précisé Ararat Mirzoyan en réponse à une question d’un député. Ankara refuse néanmoins de reconnaître ce génocide.
« Nous sommes une jeune démocratie »
Une députée a voulu avoir l’appréciation du Ministre quant à la stabilité de la structure démocratique de son pays. Le Ministre des Affaires étrangères a souligné que la République arménienne était une jeune démocratie qui doit faire face à de multiples défis. Par conséquent, elle nécessite le soutien de démocraties bien établies comme le Grand-Duché de Luxembourg.
Lors de l’échange de vues Ararat Mirzoyan a également souligné l’importance d’une présence européenne dans la région afin de défendre les valeurs communes. « Les jeunes démocraties ne doivent pas être abandonnées » a revendiqué le Ministre des Affaires étrangères arménien.
