La crise sanitaire accélère la digitalisation

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Publié le 28.10.2021 à 02h00 Mis à jour le 11.08.2022 à 16h41

Si la crise sanitaire a certes accéléré la digitalisation et changé certaines habitudes, l’impact à long terme pour l’avenir du groupe de services postaux, financiers et des télécommunications POST est difficile à prévoir. Tel est le constat dressé par les responsables de POST qui ont répondu aux questions des membres de la Commission de l’Économie le jeudi 28 octobre 2021. L’échange avec les députés faisait suite à une demande du groupe politique CSV concernant l’avenir de cette entreprise détenue à 100% par l’État.

Parmi les tendances des derniers mois : le recul du courrier classique (-7% en 2020) et l’essor de l’e-commerce (de 4 à 6 millions de colis entre 2019 et 2020) s’accentuent, les télétravailleurs qui se remettent à apprécier les lignes fixes alors que la tendance allait vers la connectivité mobile auparavant. Les députés se sont renseignés sur la couverture du pays en fibre optique qui atteint actuellement 76% du territoire. Un tiers des ménages était connecté jusqu’à il y a trois ans, aujourd’hui deux tiers sont connectés à la fibre. Les 24% restants sont les plus difficiles : les députés se sont ainsi informés sur l’organisation des chantiers pour l’installation. En pratique, POST se coordonne avec les communes ou les fournisseurs d’énergie pour regrouper les différents travaux en un même chantier. Quelque 1500 chantiers sont ainsi menés par an. En effet, POST est en charge d’installer l’infrastructure pour la fibre optique alors que les autres opérateurs peuvent également la commercialiser. Pour ce qui est de la couverture mobile, le réseau 5G est actuellement déployé au niveau national. D’ici la fin de l’année 2022, l’ensemble du pays devrait être couvert.

 

Les différentes participations et investissements dans des start-up ou encore la politique de recrutement ont également été discutés.

 

Sur base d’une motion du député Laurent Mosar, les députés ont interrogé le Ministre de l’Economie Franz Fayot sur les solutions que le gouvernement compte trouver pour soulager les communes confrontées aux taux d’intérêts négatifs que POST introduira à partir du 10 janvier 2022 pour les dépôts supérieurs à 250.000 euros. Des bons de trésorerie spécifiques et destinés aux communes et établissements publics devraient ainsi voir le jour avant la fin de l’année. Certains députés ont attiré l’attention sur le fait que les taux négatifs ont également un effet sur le budget de l’État : 15 millions d’euros sont prévus dans le projet de budget 2022 à cet effet.